Toutes les critiques de La vérité ou presque

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sophie Grassin

    Sam Karmann aime adapter des romans contemporains sur des protagonistes en crise. Avec La vérité ou presque, il s'empare d'un livre de Stephen McCauley, chroniqueur du couple et de la difficulté d'aimer. Et, dressant une galerie de portraits doux-amers sur les mensonges qu'on se fait à soi-même, perd un peu de sa causticité habituelle (...) Catillon et André Dussollier en écrivain homosxuel s'élèvent sans peine au-dessus de cette ronde enlisés dont la réalisation pèche par excès de sagesse.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    En amour, toute vérité est-elle bonne à dire ? Vaste sujet ! Adaptant un roman américain, Sam Karmann trouve dans La Vérité ou presque le ton juste pour s'intéresser à la question. Appuyé sur un casting de choc, il jongle avec le thème et livre un film académique mais piqué d'élans savoureusement caustiques.
    - Exprimez-vous sur le forum La Vérité ou presquePeut-on aimer pour toujours ? Comment préserver son couple face aux tentations et aux tournants de la vie ? A Lyon, Anne (Karin Viard), executive woman submergée qui bosse à la TV, n'a plus de relations intimes avec Thomas (Sam Karmann) depuis de longs mois. Pourtant, lui se comporte en mari aimant, même s'il cache un petit faible pour Caroline (Julie Delarme), la jeune femme enceinte de Marc (François Cluzet), lui-même ex-mari d'Anne. Quant à Vincent (André Dussollier), biographe et homosexuel assumé, il est de passage pour raisons professionnelles, et va rencontrer tout ce petit monde généreusement chamboulé. Aimer, désirer, tromper, jalouser, suspecter, souffrir, rencontrer, mentir… L'amour est un long fleuve agité, aux multiples embranchements.Ampleur et transparenceUn long plan-séquence pour commencer sur les chapeaux de roues et c'est parti pour un petit passage en revue des options romantico-sexuelles offertes au couple du XXIème siècle. Autant dire que tout ça n'est pas simple, alors pour compenser la mise en scène apaise vite ses ardeurs pour se poser dans un style plus fluide et transparent. Image soignée, maquillage et costumes itou, décors triés sur le volet, éclairage parfait : c'est propre et beau, très classique, tout à fait le genre de traitement qu'on attendrait. Un choix finalement logique dont la mise en oeuvre est en plus infaillible. Il faut dire que dès l'affiche le ton était donné. Avec un casting de ce niveau et ce genre de thématique, La vérité ou presque serait un film français de belle ampleur, à budget conséquent, destiné à faire (sou)rire un large public un brin intello sans heurter les pupilles les plus académiques. Mission accomplie.Vitrine du castingAux commandes, Sam Karmann, lui-même comédien, a composé une merveilleuse vitrine pour les siens. Bien choisis et également en forme, ils sont tous parfaitement mis en valeur, par la nature même de leurs personnages autant que par les scènes et dialogues finement taillés à leurs mesures. Perchée sur cette vaste estrade accueillante, Karin Viard laisse libre cours à son talent comique, François Cluzet se déchaîne le Bluetooth à l'oreille, tandis que l'oeil d'André Dussollier pétille de malice comme jamais. Sam Karmann en personne est bonhomme à souhait, Julie Delarme incarne idéalement la fragilité boostée aux hormones, et Brigitte Catillon délivre ses répliques cyniques avec délectation. Embarqués dans des situations qui ne manquent pas d'acide, ils s'en donnent tous à coeur joie.Mais si l'ensemble est plutôt agréable, un reproche s'impose, outre quelques longueurs : le scénario ajoute à la thématique principale une histoire en fil rouge sur une chanteuse de jazz disparue. Puisqu'il adapte ici librement un roman (True Enough de l'américain Stephen McCauley), Sam Karmann aurait pu sucrer cette partie du récit, un peu trop à part pour ne pas nuire à la cohérence du sujet. Pour le reste, la place centrale donnée aux rapports humains, la justesse de l'écriture, le piquant de la réflexion passent allègrement le cap du grand écran, sans perdre en subtilité. Sans doute au cinéma vaut-il mieux, plutôt que l'inverse, qu'un texte américain soit adapté par un français…La Vérité ou presque
    De Sam Karmann
    Avec Karin Viard, Sam Karmann, François Cluzet, André Dussollier, Brigitte Catillon, Julie Delarme
    Sortie en salles le 12 septembre 2007Illus. © Rezo Films
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  2. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Avec humanité, vérité, lucidité et pas mal d'humour, Sam Karmann met élégamment en scène une galerie de personnages qui portent tous des masques où l'arrivée d'un élément étranger provoque la fragilité des sentiments. Une narration tout en nuances, servie par une remarquables comédiens. On peut préférer le cinéaste quand il était plus caustique, d'autant que la quête d'une chanteuse de jazz disparue, pour aussi chaleureuse qu'elle soit, s'intègre mal dans le propos initial.

  3. Dans cette comédie pétrie de spleen, tout est, bien sûr, dans le « presque ». Rien ne changera vraiment dans la vie de Vincent, Marc, Anne et les autres, mais ils auront compris « qu’on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps ». Une telle partition est évidemment du pain bénit pour les comédiens.

  4. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Le titre du film a le mérite et le défaut d'abattre tout de suite les cartes de Sam Karmann : il s'est lancé dans la confection d'un vaudeville à thèse, qui prétend montrer que la franchise absolue et la révélations de tous les secrets vont à l'encontre de l'harmonie conjugale ou amoureuse. Ce motif conduit l'entrelacement de tous les fils de l'intrigue avec un peu trop d'application. Il oblige aussi le scénariste à conclure par une démonstration qui, forcément, est attendue. Mais en chemin, La Vérité ou presque dispense quelques plaisirs.

  5. Elle
    par Michel Palmiéri

    Ambitions personnelles et tentations charnelles s'affrontent dans cette étude, à prétention comique, des moeurs de la bourgeoisie provinciale. Ici, les acteurs, d'ordinaire excellents, semblent s'ennuyer. La mise en scène brouillonne de situations boulevardières, où des personnages falots s'agitent en échangeant des propos convenus, lasse vite, malgré quelques tentatives pour faire rebondir l'intrigue.

  6. Télé 7 jours
    par Viviane PESCHEUX

    Cette comédie de moeurs au scénario un peu compliqué est servie par des acteurs de haute volée.