Toutes les critiques de La Voie de l'Ennemi

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Plus qu’un remake appliqué de Deux Hommes dans la ville, de José Giovanni, La Voie de l’ennemi prend une autre dimension grâce à la performance magistrale de Forest Whitaker, dans le rôle pourtant classique d’un ex-taulard qui cherche à refaire sa vie. Rachid Bouchareb a déplacé l’intrigue dans une zone à la frontière du Nouveau-Mexique (très fréquenté depuis Breaking Bad) où les trafiquants de drogue côtoient les clandestins. On peut imaginer lieu plus propice à la réinsertion que cet endroit, qui avait conduit Garnett/Whitaker derrière les barreaux et où rien n’a changé, sinon en pire. Pour entretenir le suspense autour de ce qui s’apparente à un destin inéluctable, le film tente d’éviter les clichés et d’innover là où on l’attend au tournant. De fait, la rancoeur tenace du shérif abusif joué par Harvey Keitel est tempérée par les manifestations de compassion à l’égard des migrants qu’il traque. Par ailleurs, une place importante est accordée aux personnages féminins, imprévisibles et capables d’arrondir beaucoup d’angles. Mais l’élément le plus inattendu est l’islam, que Garnett a découvert en prison et qui lui apporte un important soutien moral. Potentiellement sensible, le sujet est traité avec l’objectivité nécessaire, jusqu’à une conclusion fatale qui tend à montrer que l’humain finit toujours par l’emporter sur le religieux, pour le meilleur et pour le pire.

Les critiques de la Presse

  1. Le Canard Enchainé
    par Sorj Chalandon

    Inspiré du film "Deux hommes dans la ville", de José Giovanni, Rachid Bouchareb revisite avec bonheur le duo Alain Delon / Michel Bouquet, avec un Forest Whitaker formidable.

  2. Paris Match
    par Paris match

    En une seule et puissante scène, l'actrice de "Requiem for a Dream" parvient à nous ébranler, preuve que le film fonctionne sur la longueur et qu'il parvient à provoquer une vraie empathie pour ce héros pourtant si loin de nous.

  3. Le JDD
    par Barbara Théate

    Rachid Bouchareb joue à fond la noirceur dans ce polar à l’ambiance quasi philosophique et au rythme contemplatif, magnifié par la beauté brutale des paysages désertiques de western. Duel dans la poussière et le sang entre Forest Whitaker, qui lutte pour contenir sa rage, et Harvey Keitel, prêt à tous les coups bas pour l’obliger à la libérer.

  4. Culture box by france Tv
    par Jacky Bornet

    "La Voie de l’ennemi" est celle de l’ennemi intérieur duquel Whitaker tente de se détacher. C’est tout le cheminement du film, avec ses magnifiques plans de routes en moto, où toute la quête de liberté transparaît. "La Voie de l'ennemi" vaut le coup d’être prise.

  5. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Ce beau polar sur fond de pardon et de rédemption tire le meilleur parti de paysages gorgés de soleil pour opposer Forest Whitaker à Harvey Keitel. On se laisse emporter dans cette belle histoire tragique…

  6. RTL
    par Stéphane Boudsocq

    Bouchareb filme le tout comme un western dans des paysages infinis qui écrasent un peu plus les personnages. Côté casting : Forest Whitaker, Harvey Keitel et l'immense actrice anglaise, Brenda Blethyn. C'est beau et rude comme le désespoir, avec cette idée chère à Rachid Bouchareb : les différences de parcours, de religions ou d'idées ne doivent pas empêcher les hommes d'essayer de se rapprocher.

  7. Télérama
    par Gwénola Trouillard

    Rachid Bouchareb revisite ici à sa façon, mais avec talent, Deux hommes dans la ville de José Giovanni, sorti en 1973.

  8. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Un Excellent polar.

  9. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Inspiré de Deux hommes dans la ville de José Giovanni, Rachid Bouchareb (Indigènes) répond d’une manière trop classique en voulant faire son “film américain”, mais avec le talent de comédiens d’envergure.

  10. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Rachid Bouchareb adapte aux USA Deux hommes dans la ville, le plaidoyer contre la peine de mort de José Giovanni. Le résultat correct ne marquera pas les esprits.

  11. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Si Rachid Bouchareb ("Indigènes") filme icônes et paysages américains (Whitaker, égal à lui-même, transpire la classe) avec une gourmandise de fan plutôt touchante, sa mise en scène manque singulièrement de relief et surtout de légèreté pour digérer les hectolitres de pathos qui recouvrent la moindre virgule de scénario.

  12. Toutlecine.com
    par Mélanie Bonvard

    La Voie de l'ennemi reste donc un film dont on aurait peu de choses à reprocher et qui montre l'ingéniosité d'un réalisateur donnant souvent à réfléchir avec ses films.

  13. Version Femina
    par Valérie Robert

    Si la mise en scène traduit parfaitement l’étau qui se referme sur le héros, le film, comme harassé de chaleur, s’étire lentement, distillant un certain ennui. Heureusement, Forest Whitaker est, une fois
    de plus, monumental.

  14. Positif
    par Pierre Eisenreich

    Avec ce couple d'acteurs exceptionnels et surtout cette réécriture des personnages, le réalisateur tenait déjà un vrai film. La mise en scène montre cette lucidité, épousant un style dont le découpage donne le temps à la naissance des émotions. La seule faute de goût intervient dans la bande originale, trop grandiloquente (...)

  15. Ouest France
    par La rédaction de Ouest France

    Un scénario un peu trop balisé (...). Mais il y a Forest Whitaker, Harvey Keitel et Brenda Blethyn. Et les décors grandioses du Nouveau-Mexique.

  16. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Du beau Rachid Bouchareb mais trop prévisible.

  17. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Un prisonnier fraîchement libéré lutte contre son passé. Desservi par un scénario qui s’éparpille, La Voie de l’ennemi - deuxième film de la trilogie américaine de Rachid Bouchareb - brasse les influences sans égaler jamais la sombre alchimie des grands films noirs.

  18. Critikat.com
    par Pierre-Edouard Peillon

    Au pays du western, Rachid Bouchareb est devenu plus cowboy que polémiste. Et c’est peut-être tant mieux.

  19. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Les hiatus sont encore accentués par une mise en scène qui se laisser piéger par les mouvements et les lieux communs du cinéma américain (...). Rachid Bouchareb parvient pourtant à communiquer un peu de cet étonnement qui saisit tout explorateur de bonne foi.

  20. Libération
    par Bruno Icher

    Bouchareb se réapproprie les codes du genre, s’accordant quelques pas de côté réussis dont le portrait d’un shérif (Harvey Keitel, un peu fatigué) caricatural de rectitude moraliste mais submergé par un humanisme dont il ne s’imaginait pas capable.

  21. Télérama
    par Cécile Mury

    Un beau film dans la chaleur et la poussière où Forest Whitaker, ex-détenu, se débat avec la fatalité sociale.

  22. La Croix
    par Jean-Claude Raspiengeas

    Remake de « Deux hommes dans la ville », le film de José Giovanni, la libre adaptation de Rachid Bouchareb se déploie dans les vastes espaces du Nouveau Mexique mais se perd dans la tendance au manichéisme de son réalisateur.