Queen of Earth

Deuxième film du trentenaire Alex Ross Perry à sortir en France cette année après "Listen Up Philip", "Queen of Earth" délaisse New York pour prendre place dans une petite maison au bord d’un lac où deux amies sont venues se reposer. Mais l’ambiance tourne au règlement de comptes verbal, au point que la frontière entre ressassement des rancœurs et authentique folie s’avère très mince. Minimaliste dans son dispositif, ce bras de fer psychique échappe de peu à l’exercice froid et conceptuel grâce à son terrifiant duel d’actrices (Elisabeth Moss, la Peggy de "Mad Men", et Katherine Waterston, vue dans "Inherent Vice"), qui se déchirent avec une nervosité, une perversité et une amertume difficilement soutenables.

A la lisière du drame psychologique et de l’horreur métaphysique, ce huis clos inventif et inspiré marque une étape considérable dans sa filmographie.

(...) bien au-delà de l'exercice de style, le trouble opère, et avec une superbe sophistication.

Intense et grinçant, ce crescendo dépressif n’est pas de tout repos, mais il confirme la finesse d’observation et d’écriture d’un excellent analyste de la psyché.

Ross Perry réussit précisément ce qu’il ratait auparavant, et ce grâce à une surprenante modestie retrouvée qui n’empêche en rien "Queen of Earth" de déployer une envergure picturale saisissante et une sensibilité inespérée.

Petit film hilarant et effrayant (...) Alex Ross Perry confirme toutes les promesses placées en lui.

Malgré ses défauts, et même avec eux, indissociablement, "Queen of Earth" est un authentique film de fièvre.

Film du cinéma indépendant américain aux airs de déjà-vu et à la chute énigmatique, "Queen of earth" bénéficie d’une image soignée et d’un casting impeccable.

Une belle idée qui, malgré deux comédiennes fascinantes, tourne au blablatage.

L'ensemble peut tout aussi bien être jugé fascinant que gentiment barbant, mais la virtuosité du cinéaste est incontestable.