La Proie

Les films qui font preuve d'une telle ambition dans l'Hexagone ne sont pas si fréquents et Valette, avec l'humilité qui le caractérise, ne fait jamais dans l'épate visuelle, disséquant les ambivalences morales de ses personnages avec le souci de ne pas perdre le spectateur. Le résultat est efficace et limpide. A tel point que l'on regrette un manque d'audace.

Mêlant course-poursuite tendue et traque d'un tueur pervers, La Proie tente de revenir à un cinéma d'action pur, débarrassé de fioritures. Mais le film ne tient pas la distance, la faute à un manque de folie et d'audace.

Long métrage nerveux, noir et amoral, La Proie possède tous les bons ingrédients pour passer un agréable moment en salle. (…) Il est évident que La Proie est destiné à un public friand d’actions et d’angoisses. (…) Eric Valette confirme qu’il est bien le chef de file d’un renouveau du polar français qui tient la dragée haute au cinéma US.

Fort d’un scénario solide (…), Eric Valette dégaine un thriller musclé fortement dossé en adrénaline et suspense.

La Proie confirme Valette en faiseur efficace et un peu anachronique dans le paysage français (...) c'est à la mise en scène vintage et tonique de Valette que le film doit avant tout sa petite réussite.

A mi-chemin entre la chasse à l’homme type « A bout portant » et l’enquête policière à l’ancienne façon Henri Verneuil des années 1970, ce polar ne manque pas d’énergie. Dupontel est très convaincant en taulard échappé de prison pour arrêter le tueur en série qui s’en est pris à sa femme et à sa fille. Cela ne suffit guère à passer outre la bêtise du film, ses rebondissements éculés, son méchant improbable et ses dialogues ridicules.