Toutes les critiques de Gente de bien

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Il y a d’abord cette ressemblance frappante : avec son front buté, ses joues rondes et ses cheveux hirsutes, Brayan Santamaria évoque un cousin du Jean-Pierre Léaud des "Quatre Cents Coups". Comme chez Truffaut, il campe ici un enfant victime des adultes qui l’entourent – une mère qui l’abandonne, un père irresponsable et, enfin, une femme de la bourgeoisie colombienne qui se pique de charité en aidant le père et son fils. La force du film repose surtout sur les rapports ambigus qui s’instaurent avec cette mère de substitution décidée à imposer à ses propres enfants la présence de ces indésirables. Dès lors, à la façon d’un Bunuel light, feutré et cruel, "Gente de Bien" glisse sur le terrain de la lutte des classes, le débutant Franco Lolli se gardant intelligemment de prendre position

Les critiques de la Presse

  1. Critikat.com
    par Adam Markovitz

    Avançant par petites ellipses narratives qui rythment bien le récit, le film révèle ces inégalités et ces incompréhensions sans jamais tomber dans le misérabilisme mais au gré d’un enchaînement de situations traitées de façon sobre et sensible.

  2. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Banale au début, cette chronique bifurque vers le conte moral. Bien vu.

  3. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Franco Lolli garde un rapport affectif avec ses personnages. C'est leurs blessures secrètes qu'il raconte. Leur besoin d'un lien, leur pudeur à dire leur amour ou leur besoin d'amour. Des sentiments forts, cruciaux, qui donnent à ce film dépouillé et discret une résonance impressionnante.

  4. Les Inrocks
    par Théo Ribeton

    Le discours est pessimiste mais il tire son fil avec justesse, arrivant même 
à développer de subtils paradoxes : c’est la charité disproportionnée d’une bourgeoise qui fait éclater in fine le rêve perdu d’avance de la mixité sociale.

  5. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    Petit film très juste et touchant, proche du néoréalisme dans son humanisme, possédant l'essentiel : la spontanéité de comédiens qui, merci, ne surjouent jamais et l'élégance de regard, de cœur.

  6. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Les efforts d'un gamin pour vivre avec son père qu'il connaît à peine sont au centre de cette chronique qui dérive lentement vers une fable sociale grinçante.

  7. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Une critique féroce et juste des failles de la société colombienne.

  8. Le Figaro
    par Etienne Sorin

    Il y a une part de Lolli chez le petit Éric, joué par Brayan Santamaria, incroyable de naturel et d'intensité.

  9. L'Humanité
    par Dominique Widemann

    La finesse du traitement réaliste de Franco Lolli réfutera tout au long du film un misérabilisme aux aguets dans toutes sortes de décors et ­situations auxquels seront confrontés ses personnages.

  10. Libération
    par Clément Ghys

    La subtilité avec laquelle Lolli pose sa caméra sur ses personnages n’est jamais synonyme de mièvrerie. Au contraire, elle laisse le champ très libre à la violence diffuse des rapports sociaux.

  11. Le JDD
    par Press du JDD

    À la fois conte social et moral, "Gente de bien" avance à petits pas, entraînant le spectateur entre doc et fiction et proposant une réflexion salutaire sur le bien qu’on s’autorise à prodiguer à autrui. Sensible, il dévoile peu à peu ses émotions et est porté par un étonnant gamin, Brayan Santamaria.