Toutes les critiques de Elvis & Nixon

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Un jour de 1970, Elvis Presley sonne à la porte de la Maison-Blanche avec une idée en tête : il veut être nommé agent fédéral afin d’aider Nixon dans sa politique anti-drogues… Cette improbable rencontre au sommet est ici traitée sous l’angle de la comédie loufoque : voici le portrait drôle et attachant de deux grands hommes qui se comportaient comme des petits garçons. Si Frank Underw… euh, pardon, Kevin Spacey livre une caricature de Nixon assez attendue, le Elvis version Michael Shannon tape dans le mille. Le film est bourré de détails savoureux, méconnus, sur la vie du King. Et tant pis si on frôle l’anecdote : on le regarde comme on lirait une page oubliée du grand livre de la pop culture. F.F.

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Le 21 décembre 1970, Elvis Presley se rend à la Maison-Blanche pour demander un entretien avec Richard Nixon. Son but ? Obtenir un statut d'agent fédéral afin de lutter contre la décadence de l'Amérique, menacée par la drogue et les opposants à la guerre du Vietnam...

    Liza Johnson a choisi le registre de la comédie. Et il est vrai que la rencontre improbable, mais authentique, entre celui qui incarna la rébellion adolescente et l'un des présidents les plus conservateurs des Etats-Unis a tout d'un gag. Dommage que, trop ­occupée à décrire les préparatifs kafkaïens de l'entrevue, elle mette près d'une heure à entrer dans le vif du ­sujet : la fameuse discussion, souvent très drôle, dans le bureau ovale entre un King qui ne doute de rien et un Nixon d'abord méfiant, puis intrigué et finalement séduit par cette super­star qui, comme lui, déteste les hippies.

    Kevin Spacey et Michael Shannon, pourtant éloignés physiquement de leurs personnages, sont convaincants. Le premier par son outrance — le Nixon qu'il interprète comme un paysan madré est très drôle —, le second par sa subtilité. Avec son obsession des armes à feu, son goût pour le karaté, ses costumes clinquants, Presley était, en lui-même, une caricature. L'acteur fétiche de Jeff Nichols a eu l'intelligence de rester sobre pour composer un Elvis complexe, conscient du mythe qu'il est devenu mais en même temps grotesque et touchant. — Samuel Douhaire

  2. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Michael Shannon ne ressemble pas plus à Elvis Presley que Kevin Spacey à Richard Nixon. Mais dans cette relation comique de la rencontre entre le King et Tricky Dick, le premier tire son épingle du jeu, offrant le portrait ambigu et séduisant d’un homme rendu fou par une célébrité sans précédent. Son partenaire, et le film, ne se hissent pas au même niveau.