Toutes les critiques de Astérix aux Jeux olympiques

Les critiques de Première

  1. Première
    par Veronique Le Bris

    Outre le bol d'air frais qu'il apportera à la fréquentation des salles, plutôt en berne ces temps-ci, avouons que le divertissement est agréable et spectaculaire. Il reste malheureusement moins drôle que le Mission Cléopâtre d'Alain Chabat, mais de meilleur goût que le premier épisolde, signé Claude Zidi. Evidemment, l'omniprésence de Benoît Poelvoorde, ici au-delà du cabotinage, y est pour beaucoup. Elle obstrue la performance de Clovis Cornillac, nouvel Astérix. Enfin, autant l'autoparodie d'Alain Delon fait sourire, autant le défilé de guest-stars, tombe comme un cheveu sur la soupe.

Les critiques de la Presse

  1. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Astérix aux J.O est un spectacle populaire et familial dans le sens le plus noble du terme. Une entreprise de divertissement où il est dit que personne ne sera laissé sur le bas-côté. La force du film est de parvenir à faire rire tout le monde au moins une fois.

  2. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Jeux de langage (blagues dialoguées) et comique de répétition (grotesques tentatives d'assassinat de César par Brutus), parodie (La Guerre des étoiles, Ben Hur...) et autoparodie des acteurs (Delon et son "Ave moi !"), burlesque (chutes à gogo) et clin d'oeil bling-bling (épilogue musical avec brochette de guest-stars) forment un ensemble disparate et hasardeux. Ce manque d'homogénéité et ce défaut de signature caractérisent une production qui n'a retenu du tandem dont elle s'inspire que l'immanence de la force de frappe (Obélix), en oubliant la souplesse et l'intelligence d'adaptation qu'elle requiert (Astérix).

  3. Paris Match
    par Alain Spira

    Seule une poignée d'irreductibles cinéphiles boudera cette comédie conçue pour rattiser large... mais pas très haut. Oubliez l'adaptation innovante et pleine de fantaisie d'Alain Chabat. Thomas Langmann et Frédéric Forestier ont préféré coller à l'esprit de la bande-dessinée de Goscinny et Uderzo, publiée en 1968. Enrichi en anachronismes, gags en tout genre et "guest stars" improbables, ce peplum burlesque bénéficie de moyens colossaux, mais d'un scénario de ... B.D.

  4. Télérama
    par Jacques Morice

    Il devrait y avoir du sport, mais le rythme est plan-plan. C'est fâcheux, surtout pour une histoire qui carbure à la potion magique. Parfaitement conforme à sa marionnette des Guignols, incapable donc de carica­turer ce qui l'est déjà, Delon alias César n'est jamais drôle. Clovis Cornillac (Astérix)­ et Gérard Depardieu (Obélix) ont à peine le temps de se distinguer, leurs personnages étant relégués au second plan. Reste l'incontrôlable Poelvoorde qui, en Brutus, parvient de temps à autre à faire rire, mais moins grâce à ses répliques qu'à ses mimiques dignes de Tex Avery - on aime beaucoup sa tête pétrifiée face aux hurlements d'un lutteur faisant deux fois sa taille.

  5. Fluctuat

    Voilà, c'est fait, on l'a vu, et on préfère déjà l'oublier. En lorgnant vers le film familial rentable à l'étranger, Astérix aux Jeux Olympiques ne réussit à être qu'une comédie lisse et pas drôle qui pire que tout devient une insupportable vitrine de nos talents populaires.
    - Voir l'entretien vidéo avec Alexandre Astier
    - Exprimez-vous sur le forum cinémaPersonne n'aura échappé au rouleau compresseur médiatique d'Astérix aux Jeux Olympiques, et on s'en serait bien passé, comme du film. Car inutile d'espérer une quelconque lueur de rire devant l'engin, c'est consternant de nullité. En voulant revenir à l'essence de la Bd après l'ironie et le second degré poussé jusqu'aux extrêmes limites dans la version très Canal de alain chabat (pas très funky pour les étrangers), Thomas Langmann et Frédéric Forestier servent une soupe populaire pour moins de huit ans, et encore pas très regardant. Tout est affligeant, la laideur de l'image, la platitude du scénario horriblement mal écrit où tout n'est que tricherie, imposture, trahison et bêtise, chaque gag qui tombe à plat dans une cascade de chutes débiles, la moindre ligne de dialogue pas inspirée, le cabotinage des comédiens qui pour la plupart font limite de la figuration (sauf Benoît Poelvoorde, bizarrement vedette du film), bref c'est la catastrophe. Il y a bien une volonté sereine de trouver un style plus cartoon, mais le polissage est tel que même avec la meilleure volonté du monde, impossible de trouver la moindre qualité au film.Pire que tout, deux choses : Alain Delon d'abord. Ses allusions aux plus grands rôles de sa carrière (Rocco et ses frères, Le Guépard), dont il balance les titres (de gloire) en une ligne de dialogue pour faire sourire troisième âge et cinéphiles tombés là par hasard, font franchement peur ou pitié, on hésite. A voir l'un des ex plus grands acteurs français se suicider en direct en parodiant ses chefs-d'oeuvre, on ressent comme une gène, limite de la honte pour lui. On imagine "luchino visconti" rec="0", véritable empereur du temps, devant la chose - en fait non. Honte toujours, mais un cran au-dessus : la fin du film, sorte de tapis rouge cocardier, grande vitrine promo pour la France, où sont balancées nos coqueluches sportives en autant de caméo VRP, tiens zinedine zidane, oh amelie mauresmo, ben alors Tony Parker, trop fort. Dommage qu'on ait pas la natation et le judo sinon on aurait casé "laure manaudou" rec="0" et "david douillet" rec="0". Rien que de penser à l'idée que le film va servir de véhicule promotionnel en Europe et ailleurs pour notre cher pays, et surtout que transpire ici une certaine image de la France pas si éloignée de la réalité, on n'est pas fier, on a honte. Oui, encore. Astérix aux Jeux Olympiques
    De Thomas Langmann et Frédéric Forestier
    Avec Clovis Cornillac, Gérard Depardieu, Alain Delon, Benoît Poelvoorde, Alexandre Astier
    Sortie en salles le 30 janvier 2008

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