Toutes les critiques de Anna, un jour

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Le cinéma réaliste tout en caméra portée – et à hauteur de nuque ! – a fait ses preuves. Les Dardenne en figures tutélaires ont montré la voie. À la sauce hongroise, ça donne Anna, un jour, découvert à la Semaine de la critique cannoise l’année dernière. Une mère trimballe ses bambins d’un appartement à l’autre, prend sa voiture, se rend à son travail, récupère la marmaille de plus en plus agitée et repart dans l’autre sens. Le mari est là. Un peu à distance. Il trompe Anna. Anna tient quand même debout. Il le faut bien. La caméra aussi, même si on sent que tout peut se casser la gueule d’un moment à l’autre. C’est ce qui fait la force de ce premier long métrage, cette idée simple mais tenue de bout en bout, que tout est précaire : la vie, l’amour mais aussi la mise en scène. L’interprète principale y fait preuve d’un sens de l’équilibre étonnant.