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Le premier épisode de La Smala s’en mêle avait réuni 6 millions de téléspectateurs ! Michèle Bernier revient dans la peau d’Isabelle, avec ses gamins, un amoureux et un boulot pas banal ! Rencontre…

Suite au succès, La Smala s’en mêle revient avec aux commandes Michèle Bernier. InterviewDepuis que son mari l’a quittée, la vie d’Isabelle, femme au foyer et bourgeoise charitable, a tourné à l’opération de survie. Seule avec trois enfants, elle a dû accepter un emploi dans les pompes funèbres. Alors qu’elle prend un nouveau départ, la vie lui met des bâtons dans les roues…On retrouve Isabelle au top de sa forme : heureuse et amoureuse, elle voit la vie en rose… Ses enfants vont bien et elle est dingue de Franck, un très bel homme avec qui elle travaille aux pompes funèbres. Elle lui propose même de venir s’installer chez elle, sans remarquer qu’il est légèrement angoissé à l’idée de vivre avec trois enfants qui ne sont pas les siens.N’est-ce pas le lot de toute famille recomposée ?Evidemment. Il faut présenter son nouveau chéri, le faire accepter. Une nouvelle histoire d’amour, ça prend de la place. Or les enfants aiment l’exclusivité. Cette série aborde les mille et un petits problèmes du quotidien. C’est pourquoi elle plaît.Ne dénonce-t-elle pas aussi les tabous qui entourent la mort ?Récemment, un employé de pompes funèbres m’avouait combien le secteur peinait à recruter. Difficile et pas très chic de dire qu’on vend des cercueils. Isabelle, via son association, emploie d’ex-prostitués reconvertis dans les services à la personne comme le ménage et le jardinage. Ça désacralise aussi l’univers de la mort.Dans cet épisode, elle est même envisagée sous l’angle économique !Des concurrents redoutables s’installent sur le trottoir d’en face. Le marché de la mort va donner lieu à une guéguerre complètement loufoque.Un problème n’arrivant jamais seul, Luc, l’ex-mari, rentre du Brésil avec une grosse bébête dans ses bagages.Comment s’est déroulé le tournage avec le jaguar ?Toujours mieux qu’avec le serpent que la production voulait me refiler ! J’ai refusé car j’en suis phobique tandis qu’un jaguar, ça a une bonne tête. On a envie de lui faire des mamours. Mais on se calme dès qu’on pose la main sur la cage !La comédie permet-elle d’aborder plus facilement des sujets comme la mort, le deuil et la prostitution ?C’est une respiration. On peut faire passer des messages subtilement sans être obligé de mettre les grosses tatanes jaunes ! J’en suis convaincue depuis que j’ai vu La vie est belle de Roberto Benigni.Avez-vous la même énergie et la même combativité qu’Isabelle ?Quand je m’effondre, c’est lourd, au point de faire peur à mon entourage, qui n’a pas l’habitude de me voir à terre. Mais je me relève toujours. J’ai toujours vu mes parents se battre et s’en sortir. Et ils ont cru en moi. Un vrai cadeau.L’enthousiasme est-il votre moteur ?Je balance entre enthousiasme et pessimisme. Je m’angoisse car il faut tenir. En vieillissant, c’est de plus en plus fragile. Il n’y a pas tant de rôles pour les femmes de mon âge et pour les rondes. Il faut s’accrocher !Emmanuelle Touraine télé 7 jours