Le réalisateur revient sur sa manière de mettre en scène et assure que l'idée d'un style Wes Anderson "est une invention".
Après avoir dérouté la Croisette avec son Astéroïd City, Wes Anderson débarque sur Netflix avec Henry Sugar, adapté de Roald Dahl. Cette fois encore, il va mixer le célèbre auteur pour enfants avec son esthétique si particulière.
Mais le cinéaste n'est pas d'accord avec cette vision des choses : "Je n’ai pas de style particulier. Pour moi, c'est juste comme ça que sont les choses..." assure Wes Anderson dans Deadline.
Il poursuit en expliquant "comprendre" pourquoi les gens ne seront pas d'accord avec ça et confie : "Bien sûr qu'on peut identifier une patte. Mais l'idée d'un style Wes Anderson, c'est une invention. A chaque fois que je fais un film, une grande partie est influencée par quelque chose que nous avons fait dans le projet précédent. Par exemple, les gens disent souvent que je fais ce genre de plans avec les personnages en rang d'oignon et Asteroid City commence par une long plan comme ça. Mais c'est juste une certaine manière de filmer une séquence qui n’est pas si courante chez tout le monde. Moi, je sais exactement quand j’ai commencé à le faire, et je sais pourquoi. C'est quand nous faisions Rushmore, il y avait une scène qui se déroulait sur un terrain de baseball, mais il avait plu énormément la veille et le terrain était complètement inondé. Du coup, j'ai mis les acteurs sur le bord du terrain, sous un abris, et on a joué la scène en rang d'oignon de cette façon. J’ai aimé faire ça. C’était intéressant et j’ai apprécié. Et donc j’ai l’impression d’en faire des variantes depuis. Et souvent, j’ai l’impression que c’est ainsi que les choses évoluent lorsque vous faites des films. Vous trouvez ce que vous aimez, puis vous recommencez, et vous le faites un peu différemment, et puis après, vous allez dans une autre direction."
Du coup, Wes Anderson n'aime pas vraiment qu'on imite son "syle" sur la toile, dans ces vidéos parodiques qui ont récemment cartonné : "Je ne les ai jamais regardées parce que je ne veux pas… [Pause] Non pas que ce soit une critique du truc... mais est-ce que j'ai vraiment envie de voir quelqu'un m'imiter ? C'est gênant. Est-ce que je fais vraiment ça comme ça ? Tout de suite, on devient conscient de soi-même, alors je préfère ne pas les voir. Je ne les ai jamais vus."
La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar sortira le 27 septembre, sur Netflix. Wes Anderson a adapté trois autres histoires de Roald Dahl en courts métrages, qui sortiront à la suite. Le Cygne sera diffusé à partir du 28 septembre. Le Chien de Claude sera diffusé à partir du 29 septembre. Et Venin sera diffusé à partir du 30 septembre.
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