Adieu Monsieur Haffmann
Pathé

Le drame historique de Fred Cavayé arrive sur France 2, avec aussi Gilles Lellouche et Sara Giraudeau.

Adieu Monsieur Haffmann se déroule au début des années 1940, alors que la France vient de perdre la guerre et que l'occupation allemande commence. Un accord va se passer entre les deux héros de l'intrigue. D'un côté, François Mercier (Gilles Lellouche), un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche (Sara Giraudeau). De l'autre, M. Haffmann (Daniel Auteuil,), un joaillier talentueux qui emploie François. Mais face à l’occupation, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin des trois personnages.

Sixième long métrage de Fred Cavayé (Pour elle, Le Jeu...), Adieu Monsieur Haffmann est adapté de la pièce éponyme signée Jean-Philippe Daguerre, gros succès théâtral de l'année 2018. Sara Giraudeau a de son côté été honorée pour sa performance dans le film lors du festival de Sarlat l'année suivante.

Cette adaptation cinématographique est-elle réussie ? Voici notre critique, partagée à l'occasion de sa première diffusion en clair, ce dimanche sur France 2.

Adieu Monsieur Haffmann
Pathé

Après trois thrillers efficaces (Pour elleA bout portantMea culpa), Fred Cavayé a décidé de changer de registre avec Radin puis Le Jeu, deux succès populaires indéniables mais décevants par rapport à sa « première vie ».

En adaptant la pièce de Jean- Philippe Daguerre couronné par deux Molières en 2018, il s’aventure pour la première fois dans un sujet non contemporain. En l’occurrence, l’Occupation, où un joaillier juif propose à son employé et sa femme désespérée de ne pas tomber enceinte de lui confier sa boutique, à la condition de le cacher dans la cave pour éviter une rafle.

Un sujet fort, riche en personnages ambigus et en rebondissements finement distillés, porté par un épatant trio d’acteurs (Daniel Auteuil - Gilles Lellouche - Sara Giraudeau) qui pâtit juste de la difficulté du cinéaste à se défaire de la pesanteur de la reconstitution historique. Même si le huis clos lui permet de s’en affranchir au maximum.


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