Oslo, 31 août
Memento Films Distribution

Avant de triompher grâce à Julie en 12 chapitres, le réalisateur norvégien avait bluffé Première grâce à ce film, à revoir ce soir sur France 4.

"C’est le dernier jour de l’été et Anders, en fin de cure de désintoxication, se rend en ville le temps d’une journée pour un entretien d’embauche. L’occasion d’un bilan sur les opportunités manquées, les rêves de jeunesse envolés, et, peut-être, l’espoir d’un nouveau départ…"

En 2012, Première appréciait grandement la deuxième réalisation de Joachim Trier, qui a depuis conquis la planète grâce à Julie en 12 chapitres. Voici notre critique d'Oslo, 31 août, qui est programmé ce samedi à 21h sur France 4. 

Le deuxième long métrage de Joachim Trier confirme les promesses de Nouvelle donne, film bancal où perçaient une vision et un style personnels. Comme son prédécesseur, Oslo, 31 août s’inscrit dans un dispositif narratif précis : 24 heures de la vie d’un homme en crise, qu’on suit au gré de ses rencontres.

Plus direct, moins éparpillé, le récit, librement inspiré du Feu Follet de Drieu La Rochelle, gagne ainsi en intensité dramatique. La meilleure idée du film consiste à ne jamais montrer les parents, la soeur et l’ancienne petite amie d’Anders dont on apprend, par personnes interposées ou par une voix intérieure, l’importance qu’ils tiennent dans sa vie. Les confronter au héros aurait certainement contribué à alourdir le propos qui s’interdit tout moralisme et tout jugement.

Anders Danielsen Lie joue l’intériorité meurtrie avec une belle constance, comme dans cette très belle scène où son personnage, à la terrasse d’un café, réagit imperceptiblement aux discussions privées des anonymes qui l’entourent.


L'équipe de Julie en 12 chapitres prépare un nouveau film pour Arte