Balle perdue (Netflix)
Netflix

Bagnoles et castagne sont les maîtres-mots de ce premier film un brin schématique mais efficace.

Un génie de la mécanique un peu voyou (Alban Lenoir) est débauché par la police pour customiser ses voitures dans sa lutte inégale contre les go fast. Lino est bientôt au cœur d’une machination malgré lui... La première séquence donne le ton. On y voit Lino braquer une banque en défonçant quatre murs en béton armé avec une voiture-bélier de son invention. À ses côtés, Quentin (Rod Paradot), un jeune dont il s’occupe depuis toujours, un petit frère. Quentin s’échappe, Lino reste bloqué dans la voiture en raison d’une ceinture de sécurité récalcitrante. Le voilà chopé par la police pour laquelle il doit travailler sous peine d’aller au placard. Les enjeux sont simples et Guillaume Pierret, pour son premier film, ne prétend pas les rendre plus compliqués. Il s’agit pour lui d’aller droit au but en balisant régulièrement son récit de scènes d’action. On retient notamment une impressionnante baston dans un commissariat dont s’échappe Lino, soupçonné d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Espaces réduits, corps-à-corps rugueux et réalistes : il y a , toutes proportions gardées, du The Raid dans la façon dont Pierret met en scène cette séquence brutale où Alban Lenoir affronte des combattants qui n’ont pas l’air de faire semblant.

Côté casting, c’est du solide. Autour de Lenoir, parfait dans les rôles physiques, on trouve Ramzy Bedia en chef de groupe intègre, Nicolas Duvauchelle et Sébastien Lalanne en flics imprévisibles, Stéfi Celma en policière déterminée et Pascale Arbillot en supérieure inflexible. Ils forment une équipe où les trahisons vont se succéder comme dans un bon Olivier Marchal des familles. À l’arrivée, Guillame Pierret se révèle moins en scénariste (intrigue vue mille fois) qu’en réalisateur de scènes d’action. Ce n’est déjà pas si mal.

Balle perdue, sur Netflix