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Au lendemain de la 39e Nuit des César et la célébration annuelle du cinéma français, la grande famille du septième art est en deuil : le mythique réalisateur français Alain Resnais vient de s'éteindre à l'âge de 91 ans.Né le 3 juin 1922, à Vannes, Alain Resnais se destinait d'abord à une carrière de comédien avant de s'intéresser à la mise en scène, au montage et aux techniques cinématographiques. Dans cette optique, il intégra la prestigieuse IDHEC (actuellement la Fémis) et se forma en tant que monteur. Dès les années 40, il expérimenta des techniques de narration cinématographique en réalisant plusieurs courts et moyens métrages, développant un goût pour l'innovation et la recherche perpétuelle. Deux moteurs qui le poursuivront tout au long de sa carrière.Passionné par la peinture, la photographie, la bande-dessinée, le théâtre et la littérature, il n'aura de cesse de mêler ces arts et de faire exploser leurs frontières pour mieux les redéfinir au fil d'une filmographie qui compte des chefs-d’œuvre comme le documentaire Nuit et Brouillard (1956), et bien sûr des films comme Hiroshima mon amour (1959), Stavisky (1974), Providence (1977), Mon oncle d'Amérique (1980), Melo (1984), Smoking/No Smoking (1993), ou On connaît la chanson (1997).Durant sa prolifique et brillante carrière, le cinéaste aura travaillé avec certaines des plus grandes stars du cinéma français - une véritable famille de fidèles qu'il ressemblait autour de lui à chacune de ses œuvres - et récolté tous les plus prestigieux prix à travers le monde : un Oscar en 1950, trois César du meilleur film, deux César du meilleur réalisateur, trois prix Louis-Delluc, un BAFTA, un Ours d'Argent, un Lion d'Argent, un Prix Spécial du jury à Cannes, alors qu'il venait pour son ultime film - Aimer, boire et chanter -, de recevoir le prix Alfred Bauer au dernier Festival de Berlin.Hommage :L'abécédaire d'Alain Resnais