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Gerry, La Route, Le Hobbit ou Wild : les grandes marches du cinéma

Les Valseuses (1974) de Bertrand Blier.

On ne présente plus ce road movie hybride à la française qui donne la part belle au duo <strong>Gérard Depardieu</strong> / <strong>Patrick Dewaere</strong>. Difficile de détester ses deux révoltés en cavale, vulgaires et agressifs envers la gente féminine. A pied mais aussi en caddie, en voiture ou en train, ils fuient un monde qu?ils détestent et courent après le bonheur et l?oisiveté, juste pour les beaux yeux de <strong>Miou-Miou</strong> ! 

Gerry (2002) de Gus Van Sant.

Un film quasiment silencieux de <strong>Gus Van Sant</strong> dans lequel <strong>Casey Affleck</strong> et <strong>Matt Damon</strong> (respectivement Gerry 1 et 2) sont perdus dans la Vallée de la Mort et errent sans but ni vivres pour retrouver leur voiture. S?ils font beaucoup de kilomètres, il ne se passera quasiment rien pendant les 103 minutes que durent le film. Ce trip psyché, précurseur d?Elephant, est à ranger du côté des expériences déroutantes.

L’Epouvantail (1973) de Jerry Schatzberg.

Palme d?Or du Festival de Cannes en 1973, L?Epouvantail est une  belle histoire d?amitié entre deux paumés, Francis et Max, qui se rencontrent sur le bord de la route en faisant du stop. Ensemble ils vont tenter de trouver un sens à leur vie au sein d?une société américaine dans laquelle ils ne se reconnaissent pas. Dans cette référence du film indépendant américain de l?époque, on retrouve un <strong>Al Pacino</strong> débonnaire dans l?un de ses premiers rôles.

Le Parfum : histoire d’un meurtrier (2006) de Tom Tykwer.

Ce qui rend Jean-Baptiste Grenouille si particulier, c?est son nom bien sûr, mais surtout son talent olfactif. Ce qui prouve sa folie furieuse, ce sont ses meurtres mais aussi l?étrange voyage qu?il entreprend d?un coup de tête pour se rendre de Paris à Grasse (918 kilomètres mine de rien) et apprendre les secrets des grands parfumeurs.  Un trajet chaotique bien illustré dans cette adaptation réussie du roman de <strong>Patrick Suskind</strong>. 

Bonus : Forrest Gump (1994) de Robert Zemeckis.

Avec sa paire de basket et sa course folle à travers la planète, Forrest Gump explose tous les records de kilomètres engloutis. Il faut dire que la réplique "cours Forrest !" est entrée dans l?histoire. Le plus talentueux des grands simplets défend très bien sa place spéciale dans ce bilan des balades pédestres déraisonnables. 

Zabriskie Point (1970) de Michelangelo Antonioni.

Trip halluciné en plein désert, Zabriskie Point est un témoignage troublant de l?atmosphère transgressive de la fin des années 60, des contestations étudiantes et de la libération sexuelle. Sur une musique des <strong>Stones</strong> et des <strong>Pink Floyd</strong> on suit, dans la chaleur torride de la Vallée de la Mort, la rencontre et la passion d?un jeune couple de révoltés errants. 

La Route (2009) de John Hillcoat.

Dans un monde barbare et décadent qui succède à une mystérieuse apocalypse, un père (<strong>Viggo Mortensen</strong>) et son fils de dix ans poussent un caddie en quête d?un refuge. Leur périple semé d?embuche et de grisaille s?éternise depuis plusieurs années et ne semble pas connaitre de progression. Mais peut-être aussi que cet itinéraire n?est qu?une excuse pour garder espoir, c?est avant tout une relation père-fils qui se construit sur la route malgré l?absurdité d?une société en ruine. Viscéral.

Le Livre d’Eli (2010) d’Albert et Allan Hughes.

Dans ce film post-apocalyptique sinistre et mystique, Eli (<strong>Denzel Washington</strong>) parcourt seul les routes dangereuses d?une Amérique désolée. Il est le porteur d?un livre étrange qui contient un pouvoir gigantesque : celui de raviver les braises de l?humanité. Mais cet artefact d?espoir est convoité et contraint Eli à la solitude et à la clandestinité. Taciturne, il n?en est pas moins badass et tiendra tête à ses ennemis lors de scènes d?action épiques. 

Sept ans au Tibet (1997) de Jean-Jacques Annaud.

<strong>Brad Pitt</strong> livre ici l?un de ses plus grands rôles alors qu?il voyage dans un Tibet magnifique et dévasté par la folie des nations. Inspiré de la vie d?Heinrich Harrer, ce biopic retrace la vie du célèbre alpiniste qui passa 7 ans à travers les montagnes, la glace et le feu des canons pour se découvrir lui-même. Dans sa folle aventure, il se lia même d?amitié avec le Dalaï-Lama.  

Les Chemins de la Liberté (2011) de Peter Weir.

Le Réalisateur de Master and Commanders et du Cercle des poètes disparus adore les belles histoires. Les Chemins de la Liberté est le récit incroyable mais vrai d?une troupe de prisonniers qui vont traverser presque tout un continent à pied pour retrouver leur liberté en fuyant un goulag. De la Sibérie jusqu?aux Indes Britanniques, un périple de 10 000 kilomètres les attend à travers les hauteurs de l?Himalaya ou la sécheresse du désert de Gobie.

The Way : la route ensemble (2011) d’Emilio Estevez.

<strong>Martin Sheen</strong> est visiblement abonné aux road trips mystiques. Plusieurs décennies après Apocalypse Now, son réalisateur de fils le pousse sur le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostel au sein d?une aventure humaine touchante. Il y incarne un Américain endeuillé par la mort d?un fils qu?il n?a jamais vraiment porté dans son c?ur. En chemin, il rencontre une Canadienne, un Irlandais, un Hollandais qui vont lui apprendre le vrai sens de "Marcher ensemble".   

La Marche (2013) de Nabil Ben Yadir.

En 1983, une marche est lancée de Marseille jusqu?à Paris afin de lutter contre le racisme et ses crimes. Au fil des 1 000 Kilomètres du parcours, plus de 10 000 personnes viendront user leurs chaussures pour transformer cette petite action non-violente en vaste mouvement de protestation. On y retrouve Jamel Debbouze et Charlotte Lebon très convaincants. 

Africa United (2010) de Debs Gardner-Paterson.

Sur le ton de la légèreté, ce film raconte l?aventure de trois jeunes rwandais biens décidés à assister à la coupe du monde de football à Johannesburg. Les 5000 kilomètres qui les séparent de l?Afrique du Sud ne semblent pas leur poser problème, ils vont se lancer dans une aventure inconsciente pleine de dangers, de rencontres à travers plusieurs pays d?Afrique. 

Wild (2014) de Jean-Marc Vallée.

Dans cette adaptation du roman éponyme de Cheryl Strayed, <strong>Reese Witherspoon</strong> incarne une jeune femme détruite, accroc au sexe et à l?héroïne. A la mort de sa mère, elle décide de tout plaquer et d?exorciser ses vieux démons dans une marche salvatrice le long de la côte pacifique. Avec la complicité du réalisateur de Dallas Buyers Club, Reese délivre une prestation incroyable alors qu?elle porte le film par tous les temps, trébuche et se relève sans baisser les bras, pour finalement se reconstruire. 

Le Jour d’après (2004) de Roland Emmerich.

Dans ce film catastrophe pachydermique, les survivants d?une catastrophe glaciaire accomplissent un parcours risqué à travers des villes dévastées et enneigées. Dans cette immensité, ils recherchent le fils de l?un d?entre eux. Un drame humain au milieu du désastre écologique qui les lance de Washington à New York (plus de 360 kilomètres). "Un test d'endurance quotidien, une lutte permanente pour la survie"  selon l?équipe même du film qui devait se protéger sous des parkas et plusieurs couches de vêtements face à l?impressionnante quantité de neige artificielle déversée dans les studios de tournage.

Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit (1999-2014) de Peter Jackson.

Qu?ils soient Hobbits, Nains, Elfes ou Humains, qu?ils aient les pieds poilus ou des bottes en cuir, tous les héros tolkieniens sont surtout d?increvables marcheurs. Leurs quêtes épiques les lancent sans ménagement dans des distances pharaoniques à travers les confins de la Terre du Milieu. Malgré tous ces kilomètres, ils trouvent le temps de sauver le monde des forces du mal.

O’ brother (2000) Joel et Ethan Coen

<strong>George Clooney</strong> est le héros de cette relecture de l?<em>Odyssée</em> à travers l?escapade de trois bagnards pendant la Grande Dépression. Un classique du road trip peuplé de rencontres étranges et de dialogues un peu absurdes au sein d?une Amérique profonde et cartoonesque. Tout ça sur une irrésistible B.O Blues-Country.

The Lucky One (2012) Scott Hicks.

Dans ce film romantique, <strong>Zac Efron</strong>, vétéran de la guerre en Irak, trouve la photo d?une belle inconnue qui lui porte bonheur. Il fera tout pour retrouver cette femme anonyme dans l?immensité des Etats-Unis, quitte à marcher du Colorado à la Louisiane.

Les Raisins de la colère (1940) de John Ford.

Dans cette adaptation du célèbre roman de Steinbeck, on suit les mésaventures de la famille Joad pendant la Grande Dépression. Ces paysans miséreux de l?Oklahoma décident d?émigrer jusqu?en Californie, à pied, sur la fameuse Route 66. Un terrible exode qui s?exprime avec force grâce aux puissantes images de <strong>John Ford</strong>.  

Wild et les grandes marches du cinéma

La Marche de l’empereur (2005) de Luc Jaquet.

Les sympathiques héros de ce documentaire animalier ont le droit à une place dans cette rétrospective. En effet leur, cycle de reproduction les contraint à un exode dangereux qui les fait traverser d?incroyables distances dans les régions inhospitalières de l?Antarctique. Un vrai parcours du combattant pour ces pèlerins aux pieds palmés.  

Un road trip, ce n’est pas forcément un voyage en voiture. Certains personnages préfèrent faire la route à pied, et si c’est beaucoup plus fatigant, c’est tout aussi formateur. Comme en témoigne Cheryl Strayed dans Wild, le but d’un voyage n’est pas seulement son point d’arrivée mais tout le parcours intérieur qui l’anime. Le road trip c’est l’errance, la fuite, parfois le salut, mais c’est toujours soi-même qu’on trouve au bout du chemin. Le cinéma d’hier et d’aujourd’hui a souvent mis en scènes ces odyssées intérieures, dont voici une sélection. Lacez vos chaussures, on part à l’aventure ! >>> Les rôles les plus wild de Reese Witherspoon>> Reese Witherspoon : "Un gros studio ne nous aurait jamais laissé faire Wild comme on voulait"">>>> Reese Witherspoon : "Un gros studio ne nous aurait jamais laissé faire Wild comme on voulait"