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Cette semaine, vous avez rendez-vous avec Naomi Watts dans Mother and Child, avec la famille parfaite de Demi Moore et David Duchovny, avec la petite surdouée de Zabou Breitman et avec Bruce Willis et Helen Mirren, pas prêts de prendre leur retraite !Choix numéro 1 : Mother and child, de Rodrigo Garcia, avec Naomi Watts, Annette Benning...Synopsis : Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner cet enfant. C'était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser. Confrontées simultanément à d'importants choix de vie, ces trois femmes verront leurs destins se croiser de manière inattendue.L'avis de Première.fr : Scénariste, producteur et réalisateur de l’excellente série En analyse, Rodrigo García s’est servi de ses connaissances psy pour croiser trois portraits de femmes en délicatesse avec la maternité. (...) Éloge de la féminité dans ce qu’elle a de plus fragile et de plus déterminé (sans victimiser ni accuser quiconque, surtout pas les hommes, coupables souvent idéaux), Mother & Child montre qu’il n’y a pas de fatalité, juste des accidents de parcours qu’on peut, si on le veut, réparer.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Red, de Robert Schwentke, avec Bruce Wilis, Morgan Freeman...Synopsis : L'heure de la retraite a sonné ! Mais dans certaines professions, la transition peut s'avérer difficile : Franck ne supporte pas l'inactivité, son collègue Joe végète en maison de retraite, Marvin use d'amphétamines et Victoria fait des petits boulots. Pas facile de décrocher quand on a été... agents de la CIA toute sa vie ! Pourtant, quand leur ancien employeur décide d'éliminer pour de bon ces agents un peu trop compromettants, il va découvrir qu'en dépît de leur âge, ce sont encore de redoutables adversaires.L'avis de Première.fr : Red sort en France en pleine crise à propos de la réforme des retraites. Il n’est donc pas certain que les leaders syndicalistes apprécient cette comédie policière où d’anciens agents de la CIA mis sur la touche n’ont qu’une envie : reprendre du service. Difficile de ne pas s’apercevoir que le scénario – une histoire de complot au sein des services secrets comme on en voyait treize à la douzaine dans les années 80 – est, lui, totalement arthritique. Peu importe, c’est le casting qui mène la danse. En totale roue libre, Bruce Willis, Helen Mirren, John Malkovich et Morgan Freeman, visiblement enthousiastes à l’idée de jouer des 007 sur le retour, s’amusent comme des petits fous. Nous, un peu moins car Red tourne rapidement à vide. Si les tribulations de ces papys flingueurs ont le vrai charme d’un plaisir coupable, voir ce quatuor d’excellents acteurs dans une pochade façon cinéma de papa finit par lasser.Bande-annonce : Choix numéro 2 : La famille Jones de Derreck Borte, avec Demi Moore, David Duchovny...Synopsis : Dès son arrivée dans la banlieue chic où elle vient de s'installer, la famille Jones suscite l'admiration et l'envie de ses nouveaux voisins. Avec leurs deux superbes enfants, leur magnifique maison et leurs belles voitures, Kate et Steve Jones incarnent la famille idéale. Alors que leurs nouveaux amis essaient tant bien que mal de les copier et de percer le secret de leur réussite, les Jones parviendront-ils à garder cette image de famille modèle ?L'avis de Première.fr : Depuis les films de science-fiction des années 50, l’irruption de ce genre d’étrangers trop parfaits pour être honnêtes annonce le proverbial coup de pied dans la fourmilière. Ici, ce sont des leaders d’opinion chargés par une grande entreprise de pousser leur entourage à acheter des montres, des voitures, des pizzas surgelées... Les voisins s’endettent, le désastre pointe son nez, et le spectateur, chauffé par la satire grinçante, s’attend à un développement de grande envergure. Hélas, la tension mollit lorsque Monsieur Jones (David Duchovny, un peu fade), pétri de remords, tente de réparer les dégâts. La morale prend alors le dessus et s’exprime avec autant de subtilité que les avertissements sur les paquets de cigarettes : « Consommer tue ! » Le réalisateur est un ancien publicitaire qui cherche probablement à se faire pardonner. Au lieu de culpabiliser, il aurait mieux fait d’étudier la dramaturgie. Il aurait appris que les bonnes histoires ne se terminent pas dans la mélasse.Bande-annonce : Choix numéro 1 : No et moi, de Zabou Breitman, avec Nina Rodriguez, Bernard Campan...Synopsis : On dit de Lou qu’elle est une enfant précoce. Elle a treize ans, deux classes d’avance et un petit corps qui prend son temps. Elle a une mère emmurée dans les tranquillisants, peu d’amis, et le ressenti aigu d’un monde qui va de travers. Lou doit faire un exposé sur une jeune femme sans abri. Elle en a vu une à la Gare d’Austerlitz. Une qui fait la manche, demande des clopes, s’endort sur la table du café lorsque Lou lui offre à boire pour l’interviewer. Elle a 18 ans, s’appelle No, Nora en fait mais tout le monde dit No, et bientôt Lou ne pourra plus se passer d’elle. Mais No est imprévisible, elle a grandi dans les foyers et elle ne ressemble à personne. Un jour, elle disparaît.Lou la recherche, sûre de ce besoin qu’elles ont l’une de l’autre. Lorsque No réapparaît à bout de forces, Lou sait ce qu’elle doit faire : No viendra vivre chez elle.L'avis de Première.fr : Avec sa complice Agnès de Sacy, elle [Zabou Breitman] signe une nouvelle adaptation pleine d’humanité, d’amour et de mélancolie que cristallise le personnage de Lou, petite surdouée délaissée par ses parents qui trouve une raison d’avancer et de se construire au contact de No. No, la jeune femme qui dit parfois oui, est son opposé : délurée, agressive, bavarde. Leurs premières rencontres, dans un bar où Lou est censée interviewer No, se transforment en rounds de boxe, avec la SDF dans le rôle de la puncheuse aveugle et son interlocutrice dans celui de l’encaisseuse patiente. L’apprivoisement progressif de No par Lou, et réciproquement, débouche ainsi sur de purs moments de grâce. L’alchimie entre Nina Rodriguez et Julie-Marie Parmentier conditionnait la réussite du film, toujours sur la corde sensible, rarement dans la sensiblerie malgré une voix off assez dérangeante.Bande-annonce :