Toutes les critiques de Avengers : l'ère d'Ultron

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    "L’Ere d’Ultron" commence très fort (trop fort ?). Le plan d’une soeur et de son frère (joli clin d’oeil à l’ouverture de "Serenity"), cobayes d’un grand méchant retranché dans une forteresse d’un pays de l’Est imaginaire. Cut : les Vengeurs passent à l’attaque de la forteresse au cours d’un plan-séquence dingue, qui passe d’un héros à l’autre- écho de celui de la bataille finale du premier Avengers- jusqu’au money shot au ralenti de tous les Vengeurs dans le même plan, image glorieuse d’animation véritable d’une double page de comics. L’ouverture du film est dingue. Même si l’intrigue globale est celle des Vengeurs luttant contre un robot psychopathe cherchant à exterminer l’humanité, "L’Ere d’Ultron" est beaucoup plus compliqué que ça. Un trafic d’armes, des manipulations génétiques, beaucoup de robots, des intelligences artificielles, des bastons dingues, des flash-backs, des flash-forwards. Le miracle d’écriture est toujours là : trouvant de façon inouïe la façon de donner son importance à chaque personnage même les nouveaux, Whedon met surtout à l’épreuve les Vengeurs à travers les tourments de leurs passés, jusqu’à la rupture. Le film brise le fragile équilibre qu’avait créé Avengers. "On est des monstres (freaks), alors autant agir comme tels", déclare Iron Man. Ce qui explique cette sensation que donne le film de partir dans tous les sens, dans tous les recoins du monde et du cinéma, se cognant sans cesse à son cadre -exemple parfait : la baston centrale entre Hulk et Iron Man.
    En choisissant in fine de détruire plus ou moins son univers, "L’Ere d’Ultron" montre bien qu’il est le film de l’impossibilité. Impossibilité d’être au niveau stratosphérique d’Avengers, impossibilité de se rabaisser à la décontraction et le cynisme de "Thor 2" ou "Iron Man 3", impossibilité d’être différent, impossibilité pour Whedon, complètement lessivé par la production du film, de retrouver la fraîcheur, la joie et la hauteur de 2012. "L’Ere d’Ultron" est écrasant et épuisant, et ses 2h30 vont en laisser plus d’une sur le carreau. Et sombre, aussi : pas "sombre" comme les productions nolanesques. Les trailers promettaient une ambiance plombante (le bouclier brisé de Cap), un combat de la dernière chance épique et grave. Ce n'est pas vraiment ça. En surface et en résumé, le résultat global est conforme au cahier des charges de Kevin Feige, à base de punch, de comédiens taillés parfaitement et de punchlines. Le vrai sens du film est enfoui. Le temps (et plusieurs visions) donnera à "L’Ere d’Ultron" toute sa dimension, celle d’un drôle de blockbuster prométhéen. La création a fini par écraser son créateur, qui veut tout brûler avec elle. A un moment, Ultron chante la mélodie de Pinocchio : une référence à Frankenstein aurait été plus appropriée.

Les critiques de la Presse

  1. New York Times
    par Peter Travers

    Whedon prend parfois la mauvaise direction en s'embrouillant quand l'action devient trop dense. Mais il retombe sur ses pieds comme un pro, imaginant un spectacle épique dans tous les sens du terme.

  2. Entertainment Weekly
    par Chris Nashawaty

    Je suis sorti du cinéma en me sentant comme un survivant d'un buffet à volonté.

  3. Le Figaro
    par Olivier Delcroix

    Un blockbuster digne des films de guerre.

  4. Les Inrocks
    par Léo Soesanto

    Malgré le risque de la surenchère, de beaux moments d’inspiration.

  5. Time Out
    par Tom Huddleston

    Raconter une histoire captivante mais pas innovante, pendant qu'on pose les fondations de l'épique double film "Avengers : Infinity War" attendu en 2018, donne un air de mi-saison au film.

  6. Le Point
    par Phalène de la Valette

    Intrigues, acteurs, humour, effets spéciaux, tout défile à un rythme défiant la raison. Que ce mastodonte cinématographique tienne debout est un miracle à lui seul. La logique voudrait qu'il s'écroule sous le poids de son ambition démesurée, de son fatras scénaristique, de ses promesses trop nombreuses et trop belles pour être tenues.

  7. Variety
    par Scott Foundas

    Si ce film est ce à quoi ressemble, en 2015, l'apothéose d'un divertissement de marque d'un grand studio, on aurait pu faire bien pire. Contrairement à son personnage éponyme, L'Age d'Ultron a assurément une âme.

  8. Metro
    par Marilyne Letertre

    L’intérêt d’"Avengers : l'ère d'Ultron" repose moins sur son scénario que sur ses scènes d’action, incroyablement spectaculaires et très habilement orchestrées par Joss Whedon. Les morceaux de bravoure s’enchaînent à un rythme très soutenu et s’autorisent les acrobaties les plus dingues, tout en restant parfaitement lisibles.

  9. Miami Herald
    par René Rodriguez

    "L'Ere d'Ultron" est tout en urgence et en sensation mais avec très peu de fond. Et pourtant quelle sensation !

  10. Clapmag.com
    par Hadrien Fière

    Si l’ambition de Whedon de faire dialoguer action et sentiment est réussie, le résultat global, lui, est plus mitigé.

  11. Critikat.com
    par Damien Bonelli

    Dénué du moindre cynisme, Whedon aime trop ses personnages pour les tourner en dérision. Un humanisme aussi sincère que touchant irrigue depuis toujours son écriture polyphonique qui sert un idéal très simple : restaurer une communauté inclusive de toutes les différences.

  12. Télérama
    par Frédéric Strauss

    Le fait qu'ils affrontent ici une armée de robots est l'aveu d'une inspiration en panne, qui repose sur le côté mécanique des uns et des autres. Cette faiblesse limite la portée d'un argument de base séduisant : une nouvelle forme d'intelligence artificielle s'autonomise et menace le monde.

  13. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Une somme assommante de super-héros.

  14. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Difficile de ne pas ressentir une sensation étrange. Comme un mal de mer en plein déluge, effet multiplié par une 3D foutraque. Devant une expérience "Avengers" portée à son paroxysme, à la limite de l'overdose, et surtout cette idée qu'on ne pourra jamais aller au-delà, la magie de la découverte semble désormais bien loin. Oui le plaisir reste, mais la surprise, elle, a rendu les armes.

  15. The Wrap
    par Alonso Duralde

    Les inconditionnels des films Marvel s'en iront avec l'impression d'avoir trouvé des pépites de plaisir. Mais ceux qui se plaignent des sagas sur les super-héros trouveront beaucoup de choses qui viendront étayer leur point de vue.

  16. Hollywood Reporter
    par Todd McCarthy

    L'Âge d'Ultron brille sur les points importants en imaginant un digne adversaire à ses super-héros et en donnant à ces derniers de nouvelles choses à faire. Mais cette fois, les scènes d'action ne sont pas toujours à la hauteur...

  17. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    Joss Whedon frise parfois même la paresse quand il s’autocite dès la scène d’intro et reprend sans l’améliorer une des belles idées du premier film qu’était le plan séquence voltigeant de héros en héros. Ne tirant jamais profit du format Scope, il propose des scènes d’action au mieux brouillonnes au pire sans idée.

  18. USA Today
    par Claudia Puig

    Bien sûr, c'est la dream team des superstars de comics, mais les scènes trop longues ne les rendent pas plus impressionnants.

  19. A voir à lire
    par Vincent Gallatier

    Une déception certaine face à un Avengers moins puissant que prévu, pétri de bons sentiments, mais in fine comestible.

  20. Cinenews.be
    par François Léger

    De quoi rassasier pour plusieurs mois les comico-cinéphiles (et plus large). Et si légère "déception" il y a, ce n'est qu'en comparaison au premier opus, qui ne connaît aucun équivalent !

  21. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    La mise en scène survitaminée de Joss Whedon ne fait pas de quartier, à la différence du premier Avengers, qui accordait du temps à chaque personnage et privilégiait l'autodérision. Dommage que cette suite se prenne plus au sérieux, explorant la part d'ombre des personnages et leurs peurs.

  22. Associated Press
    par Jake Coyle

    Les scènes d'action (...) du film aspirent tout son oxygène et la puissance des batailles éclipsent les plus petites séquences.

  23. L'Express
    par Christophe Carrière

    "Avengers. L'ère d'Ultron" n'est pas un échec, loin de là, mais à surenchérir dans le bruit et la fureur au détriment d'enjeux scénaristiques originaux, il abrutit plus qu'il ne divertit.

  24. GQ
    par Toma Clarac

    Le film est aussi plombé par des dialogues grossiers, dont la nullité culmine dans des vannes calibrées pour des enfants de 10 ans et répétées plusieurs fois au cas où le plus abruti des spectateurs n'aurait pas compris.

  25. NewYorker
    par Anthony Lane

    On essaye tout d'abord de comprendre ce qu'il peut bien se passer. Ensuite, on réalise qu'on ne comprendra jamais ce qu'il se passe. Et enfin, on termine avec la nette impression que s'il y avait quelque chose à comprendre, ça n'en valait pas la peine.

  26. Ecran Large
    par Simon Riaux

    Joss Whedon échoue justement là où le précédent film marquait des points, face à un programme bien trop chargé, il se casse les dents et livre un épisode surgonflé, schizophrène et indigeste, qui finit par nous assommer.