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Au programme du petit écran ce soir, l'escapade réussie de Jean-Jacques Annaud en Chine, et les Hunger Games reprennent pendant que Sylvester Stallone fait le portrait de son double Rocky face au poids des années.

Le dernier loup de Jean-Jacques Annaud


1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un représentant régional de l'autorité centrale décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.

Alors qu'il restait sur le flop retentissant de Sa majesté Minor et sur un Or noir qui n'avait pas réussi à trouver son public, Jean-Jacques Annaud retrouvait la voie du succès en s'ouvrant à un nouvel horizon : La Chine, dont il fut pourtant banni pendant quelques années à cause de Sept ans au Tiber, toujours censuré dans l'Empire du Milieu. En adaptant le roman semi-autobiographique de l'écrivain Lu Jiamin. Si le film manqua de peu d'être sélectionné pour l'Oscar du Meilleur fil étranger (considéré comme "pas assez chinois", il ne put représenter le pays dans la sélection), il n'en demeur pas moins un retour au premier plan d'Annaud comme le soulignait Première à l'époque : "Il faut bien l’avouer : après le très scato "Sa Majesté Minor" et le lénifiant "Or noir" (qui avait ses moments), on pensait Annaud proche de la retraite. "Le Dernier Loup" prouve de façon spectaculaire qu’il ne fallait pas enterrer trop vite le "tycoon" des années 80. En deux séquences d’anthologie (la traque initiatique d’une meute de loups et la charge de cette dernière), il rappelle au public gavé de blockbusters sans signature que le cinéma d’action n’est pas qu’une affaire de pros de la palette graphique et qu’on peut instiller de l’émotion à de pareils morceaux de bravoure".

Le dernier loup est diffusé ce soir à 21h sur Canal+.

Hunger Games : l'embrasement de Francis Lawrence


Katniss Everdeen est rentrée chez elle saine et sauve après avoir remporté la 74e édition des Hunger Games avec son partenaire Peeta Mellark.Puisqu’ils ont gagné, ils sont obligés de laisser une fois de plus leur famille et leurs amis pour partir faire la Tournée de la victoire dans tous les districts. Au fil de son voyage, Katniss sent que la révolte gronde, mais le Capitole exerce toujours un contrôle absolu sur les districts tandis que le président Snow prépare la 75e édition des Hunger Games, les Jeux de l’Expiation – une compétition qui pourrait changer Panem à jamais.

Quelques semaines après que la saga ait pris fin sur grand écran, Hunger Games revient sur le petit avec la rediffusion du deuxième des quatre films adaptant l'univers créé par Suzanne Collins. Un opus qui parvint à capitaliser sur les promesses du premier épisode pour s'imposer comme la référence young adult de sa génération grâce à son sens mêlé du grand spectacle et de l'émotion, comme l'écrivait à l'époque Première : "Plus violent, ce long-métrage n’édulcore pas l’inéluctable danger auquel les personnages sont confrontés, ce qui permet des scènes particulièrement âpres et intenses comme une séquence de flagellation, véritable tournant du récit, et une bataille impressionnante où trois participants des Hunger Games tentent de survivre face à des singes enragés. […] Loin des canons du genre qui semblent se photocopier à l’infini, ce nouvel Hunger Games représente peut-être un tournant dans le monde si formaté des films dits Young Adult".

Hunger Games : l'embrasement est diffusé ce soir à 20h45 sur Ciné+ Premier.

Rocky Balboa de Sylvester Stallone


Descendu du ring depuis des années, Rocky mène une existence sans vagues à Philadelphie. Adrian a été emportée par un cancer et son fils trouve à peine le temps de le voir. Sa légende n’est plus qu’un souvenir poussiéreux qu’il partage avec les clients de son restaurant italien. La diffusion à la télé d’un combat virtuel entre l’actuel champion du monde de boxe poids lourds et Rocky au fait de sa gloire va tout bouleverser.

D'ici quelques semaines, Sylvester Stallone devrait très probablement décrocher l'Oscar du Meilleur acteur dans un second rôle pour Creed, consécration exceptionnelle et inattendue de l'aventure d'une vie, celle de Rocky Balboa, devenu son double de fiction. Alors que le film de Ryan Coogler est en passe de réussir ce tour de force, TCM referme ce soir son cycle Rocky avec la diffusion du dernier film de la saga avant la sortie de Creed : Rocky Balboa, sorti en salles en 2006. Vieilli, affaibli, le boxeur le plus célèbre du septième art se montre sur un nouveau visage, qui avait emballé Première à sa sortie : "On croyait Rocky à terre. On avait tort. Si Rocky Balboa part avec un lourd handicap (un boxeur de soixante piges qui remet les gants – mais oui…), il finit par mettre le spectateur KO. Gavé d’anabolisants, remonté à bloc, la machine Rocky repart : pas sur le mode du triomphalisme réac des années 80/90 (Rocky III, IV, V), mais sur un mode mélancolique et sombre. En regardant dans les yeux son personnage face à la mort, aux ombres et au vieillissement, Sly devrait faire chialer les plus costauds. Vous pouvez toujours tenter de le trouver ringard et pathétique (on a essayé) : Rocky est simplement terrassant…"

Rocky Balboa est diffusé ce soir à 20h40 sur TCM.