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La nouvelle série événement de TF1 n'est pas du tout à la hauteur des espérances. Voilà pourquoi.

Après avoir dit adieu à Mentalist, TF1 va tenter de trouver un remplaçant à Patrick Jane et ses audiences phénoménales. Ca commence ce soir, avec la diffusion des premiers épisodes de la nouvelle série Zoo. Diffusée cet été sur le grand network américain CBS, Zoo raconte comment les animaux du monde entier commencent à développer un comportement étrange et particulièrement agressif envers l'Homme. On dirait même qu'ils ont acquis soudainement une sorte de conscience. Quelques spécialistes vont vite découvrir la vérité : le royaume animal est en fait en train de s'allier pour exterminer l'humanité, devenue un danger mortel pour la Terre. Alors faut-il se lancer dans ce Zoo ? Après avoir regardé les 13 épisodes de la saison 1, on peut vous dire qu'il vaut mieux éviter. Voilà pourquoi :

Un casting triste et transparent

Si la jolie française Nora Arnezeder (vue au cinéma dans le remake d'Angélique et Fiston, face à Kev Adams) ne manque pas de charme, elle est bien seule. Autour d'elle, le reste du casting de Zoo est trop fade. Dans la peau du baroudeur beau gosse, on trouve l'ancien de Mad Men, James Wolk, qui manque terriblement de charisme. Le géant Nonso Anozie, d'origine nigérienne, est mono-expressif. Quant à l'ancien de Twilight, Billy Burke, il rejoue exactement la même partition que d'habitude, celle qu'on a vu notamment dans Revolution ces dernières années.

Le spectacle n'est pas celui que vous espérez

Sur le papier, Zoo promet d'être une série très accrocheuse. D'ailleurs, le pitch de départ, basé sur le livre de James Patterson, est assez prometteur. On s'attend ainsi à voir régulièrement des attaques d'animaux brutales et spectaculaires. Mais à quelques exceptions près, c'est la déception. CBS a lésiné sur les moyens et ça se ressent. Peu de scènes impressionnantes à se mettre sous la dent et surtout une fatale obligation de rester "tout public". En effet, Zoo était diffusée aux USA sur une grande chaîne généraliste (CBS), en prime time. Pas question, donc, de montrer des giclées de sang, des humains déchiquetés ou même de flinguer des animaux. Tout affrontement entre l'Homme et l'animal est, globalement, suggéré. Et pas plus.

Une intrigue et des rebondissements qui laissent perplexes

Il faut bien l'avouer : tout au long de la première saison de Zoo, on essaye tant bien que mal de se prendre au jeu de cette équipe de spécialistes qui parcourent le monde, pour comprendre le comportement animal. Parce que sur le papier, c'est plutôt cool. Mais plus les épisodes passent, plus l'histoire semble tirée par les cheveux, jusqu'à l'introduction improbable de cette "Cellule Mère" qui, bêtement, explique tout. Les personnages sont de moins en moins crédibles, tout comme la romance obligatoire entre le beau Jackson et la jolie Chloé. La saison 1 se délite lentement mais sûrement, jusqu'aux deux derniers épisodes, qui offrent enfin un peu de suspense et un changement de cap brutal, appréciable. Mais encore faut-il arriver jusque-là.

Sacrés français !

Une bonne partie de la série Zoo se déroule en lien avec la France, puisque l'héroïne, Chloé Toussignant, est agent de la DGSE (un épisode entier se situe même en région parisienne). Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que la série ne s'est pas foulée pour faire les choses proprement. Elle a engagé des acteurs anglophones, pour incarner les personnages francophones. Si bien que la VO est souvent insoutenable. C'est un acteur américain, Henri Lubatti, qui incarne ainsi Gaspard Alves, le collègue de Chloé. C'est un comédien gréco-anglais, Simon Kassianides, qui joue le rôle de l'ex-fiancé Jean-Michel. Même la présentatrice télé "française", qu'on entend dans l'épisode 6, parle avec un accent américain à couper au couteau. Quand on fait une série à l'envergure internationale, on fait attention à ce genre de détails.