Kingdom netflix
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Un Ovni dans le genre, qui ne manque pas de mordant !

Si vous êtes fans de Walking Dead et autre 28 jours plus tard, vous aurez sûrement remarqué la sortie, vendredi dernier, de Kingdom, une nouvelle création originale de Netflix. Une série de zombies au coeur de l'Asie médiévale, adaptée du webcomic The Kingdom of the Gods. Une oeuvre horrifique hors norme.

Située durant la "période Joseon", au cours de laquelle la Corée fut gouvernée par la dynastie Joseon, Kingdom nous ramène donc au Moyen-Âge. Alors qu'un clan malfaisant est un train de s'emparer du pouvoir, le Prince héritier, accusé de trahison, est obligé de fuir. Il va alors partir enquêter, avec son garde du corps, sur une mystérieuse maladie dont son père, le Roi, a peut-être été victime. Mais ce n'est pas un virus comme les autres, qui menace le sud du pays : cette épidémie atroce transforme les gens en zombies assoiffés de sang...
 


Dans un genre éculé jusqu'à la nausée, usé jusqu'au bout des ongles, Kingdom réussit à surprendre. Et c'est déjà une petite prouesse en soi. Une fois passée une entrée en matière austère et assommante, la série nous embarque dans un voyage historique et gore. Une nouvelle approche médiévale du zombie drama, en costumes et au beau milieu d'une Corée féodale fascinante, avec ses traditions, ses nobles, ses manants, et sa dynastie royale. On découvre donc cet univers moyenâgeux, à la culture étonnante. Rien que les costumes (ces chapeaux !) valent le détour.

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Et on vous laisse imaginer la folie douce qui s'empare de Kingdom, quand, dans cette reconstitution historico-asiatique, les morts reviennent à la vie. Des zombies frénétiques, avec leurs propres règles (ils se cachent du soleil durant la journée et ne sortent que la nuit), une origine détaillée et un look de chien enragé assez terrible. Autant dire qu'on apprécie de se laisser happer par ce récit incroyablement créatif, qui change des sempiternels rôdeurs de Walking Dead.

D'autant que Kingdom s'appuie en plus sur une mise en scène stupéfiante. Kim Seong-hun (Tunnel, Hard Day), qui a filmé tous les épisodes de la première saison, a dépensé plus de 1,7 million de dollars par épisode. Il apporte son sens de la réalisation soignée, efficace, avec quelques plans diablement intelligents, dans des décors grandioses. Ce qui donne de magnifiques scènes d'angoisse, parfois terrifiantes. Dans le genre, si on a déjà vu plus effrayant et plus gore, la série de Netflix se distingue par une vision de l'horreur maline et innovante.

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Alors bien sûr, il faut s'habituer au "style" coréen, c'est à dire à certaines loufoqueries qui laissent parfois perplexes, et au surjeu permanent des acteurs. Déconcertant, sans aucun doute, mais cela fait aussi partie de la culture coréenne qu'on découvre avec fascination grâce à Kingdom.

Kingdom, saison 1 en six épisodes - sur Netflix depuis le vendredi 25 janvier 2019.