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Alain Terzian, qui préside l'institution, a défendu la nomination du cinéaste à la présidence de la cérémonie.

Désespérément muette depuis le début de la polémique entourant la nomination de Roman Polanski à la présidence de la cérémonie, l'Académie des César est enfin sortie de son silence.
 
 
Le Président de l'Académie Alain Terzian a défendu ce matin la légitimité du cinéaste franco-polonais à ce poste, lors de la conférence de presse donnée au Fouquet's pour annoncer les nommés. Après avoir annoncé que Roman Polanski - qui a préféré renoncer à présider la cérémonie - ne serait "pour l'instant" pas remplacé, il a réaffirmé sa volonté de ne pas prendre part à la polémique.
 
"C'est un des plus grands artistes de la planète. Il a pris la décision souveraine de ne pas donner suite, le reste appartient à chacun", a regretté Alain Terzian. "Vous savez, hier, ça a été un peu compliqué de par les commentaires de chacun. Moi je ne veux m'associer à aucune polémique, le choix de Roman Polanski est le choix indiscutable d'une des plus grandes figures du cinéma mondial reconnu comme tel, et c'était le seul regard que nous devions avoir : un regard sur les artistes et leur travail, ce que nous avons fait", a rappelé le cinéphile. 
 
Accusé d'avoir violé une mineure de 13 ans en 1977, le cinéaste à qui on doit Le Bal des Vampires, Rosemary's Baby, Chinatown ou encore Le Pianiste est un ami des César. L'institution a consacré à huit reprises l'oeuvre de Roman Polanski. S'il n'est effectivement pas remplacé le 24 février prochain, ça ne sera pas la première fois que la cérémonie des César se retrouve sans président. En 2003, le producteur Daniel Toscan du Plantier est décédé d'une crise cardiaque quelques jours avant la soirée, sans que l'Académie n'ait le temps de lui trouver un successeur.