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Jennifer Grey, à Los Angeles, 13 mars 2014.

Jennifer Grey et Charlie Sheen dans "La Folle Journée de Ferris Bueller", 1986.

Jennifer Grey et son mari Clark Gregg, à Los Angeles, 13 mars 2014.

Jennifer Grey dans "La Folle Journée de Ferris Bueller", 1986.

Jennifer Grey, à Los Angeles, 13 mars 2014.

Jennifer Grey dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey et Patrick Swayze dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey et Patrick Swayze dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey et Patrick Swayze dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey dans "La Folle Journée de Ferris Bueller", 1986.

Jennifer Grey et Patrick Swayze dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey et Patrick Swayze dans "Dirty Dancing", 1987.

Jennifer Grey et son mari Clark Gregg, à Los Angeles, 13 mars 2014.

Jennifer Grey, à Los Angeles, 13 mars 2014.

Jennifer Grey et son mari Clark Gregg, à Los Angeles, 13 mars 2014.

Près de 30 ans après la sortie du film culte, et alors que le remake est en production, où en est l'inoubliable Bébé ?

Il existe de nombreux artistes qui connaissent un immense succès pendant une courte période. Ce succès peut se caractériser par exemple par quelques films qui ont triomphé à une certaine époque, une couverture médiatique énorme à un moment donné, ou un Oscar de la meilleure actrice pour un rôle isolé. Et puis soudain, plus rien (ou presque), ces artistes tombent subitement dans l'oubli et l'anonymat aussi vite qu'ils ont attiré la lumière. Ils disparaissent de l'écran radar sans rien laisser d'autres que des souvenirs plein la tête, des souvenirs nostalgiques de cinéphiles.

Parfois dû à un retrait choisi, tout simplement pour changer de vie, élever des enfants, ou évoluer vers d'autres sphères. Ou à l'opposé, ce retrait peut être provoqué à cause du vieillissement, du temps qui passe, et donc, du manque d'intérêt des studios et des productions. Ces disparitions soudaines sont d'autant plus surprenantes qu'elles se développent d'une façon exponentielle avec le temps. En effet, aujourd'hui, combien de Mary Elizabeth Mastrantonio, de Meg Ryan, ou de Rebecca de Mornay presque oubliées pour une Meryl Streep toujours au sommet ? Une carrière est un travail de longue haleine, un investissement perpétuel. Et il faut compter sur une bonne dose de chance aussi.

A travers cette rubrique baptisée "Mais qu'est devenu(e)... ?", nous vous proposons régulièrement de vous replonger dans une époque, une période, une filmographie, une histoire. Celle d'un comédien ou d'une actrice qui aura marqué le septième art de son empreinte avant de disparaître aussi vite qu'il ou qu'elle était venu(e).

Mais qu'est devenue... Jennifer Grey ?

En seulement deux films, l'actrice américaine Jennifer Grey, 55 ans, aura marqué toute une génération de spectateurs.
Tout d'abord en incarnant Jeanie (qu'on appellera Shona), la sœur aînée de Ferris Bueller (campée par le dément Matthew Broderick) qui passa une folle journée devant la caméra du regretté John Hughes en 1986. Avec ce personnage à l'origine antipathique qui voue une haine sans nom à la légendaire coolitude de son frère (qui évoluera vers un épilogue euphorisant), Jennifer Grey participa cette année-là à l'une des comédies les plus cultes qui soit, au même titre que The Party de Blake Edwards qui a marqué les années 60.
Restent évidemment des scènes délirantes et mythiques à ne plus savoir qu'en faire, comme sa fameuse moue boudeuse et le fameux doigt d'honneur, les coups de pieds répétés dans la face de Rooney (qu'elle prend pour Ferris), la remontée des marches en accéléré, la drague au commissariat avec un Charlie Sheen perché au dernier degré, ou la course-poursuite finale jusqu'au sauvetage de son frère (désolé de spoiler ici ceux qui ne connaissaient pas encore cette comédie, mais si vous n'avez pas vu au moins cinquante fois La Folle journée de Ferris Bueller, c'est que vous avez vraiment raté votre vie).

A propos de culte justement, Jennifer a atteint des sommets dans le domaine en incarnant Bébé, la jeune idéaliste partie en famille dans un camp de vacances dans la romcom musicale Dirty Dancing (1987), film mythique pour des centaines de millions de jeunes filles (plus si jeunes aujourd'hui d'ailleurs). Avec sa B.O. regorgeant de tubes - qui rend immédiatement hystérique n'importe quelle salle de mariage prête à se lancer dans un concours de portés -, le charme inouï de Patrick Swayze (plus maintenant, malheureusement), son déhanché qui émoustillait alors les jeunes filles en fleur, et surtout Bébé, l'adolescente pas vraiment gâtée par la nature et pas très dégourdie non plus à qui chaque gamine pouvait s'identifier, le succès du film inscrivit à jamais Jennifer dans l'histoire de la popculture.
Restent là aussi des scènes cultes - Bébé découvre les soirées G.O. aux danses torrides, Bébé gigote par terre avec Patriiiiick (un autre) en chantant sur un tube, la danse finale devant tout le camp de vacances, etc... -, et surtout des dialogues surréalistes et des situations magnifiques de bêtise.
Il y a trois ans, pour les 25 ans de la sortie du film, Jennifer avait déclaré au micro de The Hollywood Reporter, sur le tapis rouge de l'événement où elle s'était rendue au bras de son mari Clark Gregg et de sa fille Stella (11 ans à l'époque, 14 ans aujourd'hui) : "Quand je pense que je vais enfin le revoir ce soir sur un grand écran, et que ma fille le regardera avec mon mari pour la première fois au cinéma... Ce film est tellement proche de moi que je ne pense pas pouvoir être surprise par cette nouvelle vision, mais ce sera très sympathique de le revoir dans une salle avec un public. Au moment du tournage, Je ne me doutais pas que quelqu'un irait voir ce film. Je me suis dit, en gros : 'J'ai décroché le rôle principal de ce film parce que personne n'ira le voir'. Et c'était un film à petit budget, ce qui était très inhabituel à l'époque. Et aujourd'hui, il est devenu culte."
Pour le coup, culte du début à la fin.

Si, avant ces deux triomphes, Jennifer était également apparue dans des films ambitieux à ses débuts comme Reckless de James Foley en 1982, L'aube rouge de John Milius en 1984, ou Cotton Club de Francis Ford Coppola la même année, malheureusement pour elle, par la suite, Bébé fut plutôt laissée dans un coin et la comédienne qui sortait de deux succès phénoménaux allait petit à petit tomber dans l'oubli, enchaînant pendant une vingtaine d'années les téléfilms sans intérêt comme Eyes of a Witness ou Seul dans la nuit.
Un régime et une rhinoplastie plus tard (elle a toujours été complexée par son nez crochu), littéralement métamorphosée par la chirurgie esthétique si bien que ses fans ne la reconnaissent même plus, revoilà notre Jennifer qui, la cinquantaine triomphante, tente un come-back surprenant dans une émission de télévision, virevoltant sur le petit écran dans Dancing with the Stars, dont elle remportera la onzième saison en 2010, se rappelant aux bons souvenirs des fans de Dirty Dancing, et dédiant sa victoire au regretté Patrick Swayze.
Si récemment, Jennifer est revenue au cinéma en voix pour doubler un personnage du Vent se lève de Hayao Miyazaki dans la version américaine, c'est en chair et en os que nous avons pu la retrouver il y a quelques mois au générique de In your Eyes, une comédie romantique avec aussi Nikki Reed et Zoe Kazan, disponible sur Netflix, alors qu'on a pu la voir cette année dans al série Red Oaks.

De quoi combler en partie les fans mais, alors qu'un remake de Diry Dancing est actuellement en production avec dans le rôle principal Abigail Breslin (Little Miss Sunshine), assisterons-nous un jour au retour de Jennifer sur grand écran ?

L'héroïne de Little Miss Sunshine star du remake de Dirty Dancing

Rien est moins sûr.