Il ne comprend pas Jean-Pierre. Il ne comprend pas comment on peut zapper l'ultime hommage à l'une des plus grandes actrices françaises de l'histoire, Bernadette Lafont, icône de la Nouvelle Vague au plus de 120 films, décédée la semaine dernière à l'âge de 74 ans, après un nouveau malaise alors qu'elle était en repos dans le Gard.En effet, lors des obsèques de cette grande dame du cinéma français qui se sont tenues le lundi 29 juillet, la "grande famille du cinéma" venue rendre hommage à Bernadette Lafont n'était représentée "que" par Jean-Pierre Mocky et sa femme Patricia BarzykLucien Jean-Baptiste et Marianne Denicourt. Trop peu selon le cinéaste français pour une actrice comme Bernadette, vue notamment dans des chefs-d’œuvres comme Les Mistons, Les Bonnes femmesViolette Nozière, La Maman et la putain, ou L’Effrontée.Les artistes étaient effectivement rares lundi à se rendre jusqu’à Saint-André-de-Valborgne, dans les Cévennes, pour assister à ce dernier au revoir, et Jean-Pierre Mocky n'y est pas allé avec le dos de la cuiller dans les pages du Midi Libre pour manifester son écœurement : "Si peu de monde pour son enterrement, c’est dégueulasse. Même si Bernadette était quelqu’un de solitaire et indépendant, le cinéma devait être là. Or, même pas l’équipe de son dernier succès, Paulette, n’est venue. Quand on pense aux foules qu’il y a eues pour l’enterrement de Brialy, sans parler de celui de Raimu. Décidément, il ne faut pas mourir en juillet." Ni loin de Paris apparemment...