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Elle parle aussi de DAECH, de François Hollande et des réseaux sociaux.

Quand la discrète Isabelle Adjani sort de sa réserve, elle se lâche.

En promo de son prochain film, le drame social Carole Matthieu, l'actrice a accordé une interview au Journal du Dimanche. Elle en profite surtout pour pousser des coups de gueule divers et variés, et pour donner son avis sur les sujets de société qui font les gros titres des médias.

Par exemple, le burkini. La star qui a fêté ses 61 ans cette année dénonce une polémique "ridicule et dangereuse". L'héroïne de La Journée de la Jupe, plaidoyer pour que les collégiennes soient libres de porter des jupes sans être ennuyées - s'en prend aux "burkiniphobes" : "Je suis toujours mal à l'aise quand on veut imposer la liberté à coups d'interdits. On ne peut pas refuser à des femmes d'aller à la plage à cause d'une tenue, même si celle-ci relève d'un néofondamentalisme archaïque, et peut à juste titre choquer."

L'actrice est également remontée contre François Hollande, qui a récemment déclaré qu'il n'avait "pas de bol" : "Quand les engagements deviennent des promesses et les promesses des paris, invoquer le manque de chance pour un chef de l'État, c'est drôle, non ? Au fond, la politique ce n'est peut-être plus une affaire sérieuse."

Isabelle Adjani évoque aussi la lutte contre DAECH, précisant que "la guerre, elle est plutôt dans la cause environnementale contre Monsanto and co et tous ces monstres sans visage contre lesquels les États sont totalement désarmés."

Et de conclure par une pique contre les réseaux sociaux, qui abrutissent ses utilisateurs : "Je n'ai pas envie de devenir dingue ni d'être référencée. Il est prouvé que le Q. I. des générations futures sera réduit. Le prix à payer pour vivre hyperconnectés ? Non, cette modernité, je n'y adhère pas."