En direct du Festival de Venise, le président du jury est accusé de copinage, Norwegian Wood, adapté du roman de Murakami, aurait mérité plus de sensualité et Freida Pinto fait craquer les critiques.

La presse italienne est féroce : dès l’ouverture, elle s’en est prise au président Quentin Tarantino, qu’elle accuse de copinage, pas seulement parce qu’il s’est fait prendre en photo en chapeau de cowboy avec son ami Rodriguez venu présenter Machete, mais, d’une façon plus pernicieuse, parce qu’il serait tenté, au moment des délibérations, de vouloir favoriser ses amis américains. En plus d’être stupide, le procès d’intention est insultant vis-à-vis des autres membres du jury, le mexicain Guillermo Arriaga, le français Arnaud Desplechin, l’actrice lituanienne Ingeborga Dapkunaite, le compositeur Danny Elfman, et les deux cinéastes italiens Gabriele Salvatores et Luca Guadagnino. Il va sans dire qu’ils sont parfaitement capables de défendre leurs propres positions . Vus aujourd’hui, Norwegian wood, l’adaptation par Tran Anh Hung du roman de Murakami. C’est beau et sensuel, mais pas assez, et l’image n’a pas la force d’évocation des mots, malgré un sujet fort, la mort qui plane sur un triangle amoureux . Autre adaptation, Miral de Julian Schnabel retrace l’histoire d’une Palestinienne recueillie dans un pensionnat de jeunes filles, qui apprend à maîtriser sa colère pour travailler à la paix. Le film vaut pour ses bonnes intentions, et la présence de Freida Pinto, presque trop belle pour être crédible.

Par Gérard Delorme.

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