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VIDEOS - Box-office US : comment expliquer les récents échecs ?

2011, l’année où rien ne va plus ?

<strong>&nbsp;</strong><strong>&nbsp;</strong> <strong>Fright Night, Milo sur Mars, Apollo 18 et (S)ex list, autant de films qui ont très mal démarré aux Etats-Unis, malgré une large diffusion.</strong> La comédie (S)ex list, portée par <strong>Anna Faris</strong>, démarrait ce week-end à 5,6 millions de dollars de recettes. C?est très peu, comparativement à son nombre de salles&nbsp;: 3002. En fait, le film entre à la cinquième place des pires démarrages enregistrés aux Etats-Unis pour des longs-métrages sortis dans plus de 3000 salles. Et ce depuis 1982&nbsp;!<strong>&nbsp;Que s'est-il passé ? Les producteurs et les distributeurs ont-ils perdus le sens des réalités ? </strong>On fait le point avec Jordan Mintzer, journaliste et critique au <em>Hollywood Reporter</em>. Mais avant d'entrer dans les détails, voici quelques explications sur <strong>le top 20 des pires démarrages de films pourtant largement distribués</strong>, classement qui a servi de base à nos réflexions. Soyons clairs, les films dont nous parlons ici ne sont pas tous de vrais bides. Ils ont rapporté plusieurs dizaines milliers de dollars et certains ont même largement remboursé leur mise de départ. Pour autant, leur démarrage peut être considéré comme catastrophique, surtout si on le rapporte aux nombres de cinémas dans lesquels ils étaient projetés. Aux US, un film distribué dans plus de 3000 salles, c?est une grosse sortie. Par exemple, Very Bad Trip 2 est sorti sur 3675 écrans. Harry Potter 7 ? partie 2 était disponible dans 4375 salles. Pour ce qui nous intéresse, outre <em>(S)ex list, Apollo 18</em> a rapporté 8,7 millions de dollars dans 3 328 salles pour son premier week end, <em>Fright Night</em>, 7,7 millions dans 3114 salles et <em>Milo sur Mars</em> 6,9 millions dans 3117 salles. <em>&nbsp;</em> Quatre films sortis en 2011 apparaissent donc dans le top 20&nbsp;des pires démarrages pour un nombre élevé de salles de diffusion ! En 2010, un seul film sorti sur plus de 3000 écrans entrait dans ce top&nbsp;: Going the distance, une comédie romantique portée par <strong>Drew Barrymore</strong>. <strong>Comment expliquer ces échecs&nbsp;?</strong> Les distributeurs ont-ils simplement vu trop gros&nbsp;? Ont-ils perdus la tête ? C?est évidemment plus compliqué que cela. On remarque que ces films ont certains points communs&nbsp;: pas de star à l?affiche, mélange de genres difficile à vendre auprès du public, des premières critiques négatives ou encore une concurrence particulièrement rude. Pour autant, chaque cas est différent et pourrait servir d?exemple aux studios comme ?situation à ne pas reproduire?. Jordan Mintzer, journaliste et critique au <em>Hollywood Reporter</em>, a accepté de revenir en détail sur chaque film, afin de comprendre pourquoi ils ont à ce point manqué leur cible. Analyse. Propos recueillis par Elodie Bardinet.

 Fright Night, Milo sur Mars, Apollo 18 et (S)ex list, autant de films qui ont très mal démarré aux Etats-Unis, malgré une large diffusion.La comédie (S)ex list, portée par Anna Faris, démarrait ce week-end à 5,6 millions de dollars de recettes. C’est très peu, comparativement à son nombre de salles : 3002. En fait, le film entre à la cinquième place des pires démarrages enregistrés aux Etats-Unis pour des longs-métrages sortis dans plus de 3000 salles. Et ce depuis 1982 ! Que s'est-il passé ? Les producteurs et les distributeurs ont-ils perdus le sens des réalités ? On fait le point avec Jordan Mintzer, journaliste et critique au Hollywood Reporter. Mais avant d'entrer dans les détails, voici quelques explications sur le top 20 des pires démarrages de films pourtant largement distribués, classement qui a servi de base à nos réflexions.Soyons clairs, les films dont nous parlons ici ne sont pas tous de vrais bides. Ils ont rapporté plusieurs dizaines milliers de dollars et certains ont même largement remboursé leur mise de départ. Pour autant, leur démarrage peut être considéré comme catastrophique, surtout si on le rapporte aux nombres de cinémas dans lesquels ils étaient projetés. Aux US, un film distribué dans plus de 3000 salles, c’est une grosse sortie. Par exemple, Very Bad Trip 2 est sorti sur 3675 écrans. Harry Potter 7 – partie 2 était disponible dans 4375 salles. Pour ce qui nous intéresse, outre (S)ex list, Apollo 18 a rapporté 8,7 millions de dollars dans 3 328 salles pour son premier week end, Fright Night, 7,7 millions dans 3114 salles et Milo sur Mars 6,9 millions dans 3117 salles. Quatre films sortis en 2011 apparaissent donc dans le top 20 des pires démarrages pour un nombre élevé de salles de diffusion ! En 2010, un seul film sorti sur plus de 3000 écrans entrait dans ce top : Going the distance, une comédie romantique portée par Drew Barrymore.Comment expliquer ces échecs ?Les distributeurs ont-ils simplement vu trop gros ? Ont-ils perdus la tête ? C’est évidemment plus compliqué que cela. On remarque que ces films ont certains points communs : pas de star à l’affiche, mélange de genres difficile à vendre auprès du public, des premières critiques négatives ou encore une concurrence particulièrement rude. Pour autant, chaque cas est différent et pourrait servir d’exemple aux studios comme ‘situation à ne pas reproduire’.Jordan Mintzer, journaliste et critique au Hollywood Reporter, a accepté de revenir en détail sur chaque film, afin de comprendre pourquoi ils ont à ce point manqué leur cible. Analyse.Propos recueillis par Elodie Bardinet.