The Lost Daughter
Netflix

Avec cette adaptation d’un roman d’Elena Ferrante,  Maggie Gyllenhaal signe un premier film émouvant  et offre un rôle puissant à Olivia Colman.

The Lost Daughter arrive aujourd'hui sur Netflix. Et Maggie Gyllenhaal termine bien l'année ! L'actrice réussit haut la main son passage derrière la caméra. Voici notre critique de ce film porté par Olivia Colman et Dakota Johnson, ainsi qu'une interview de sa réalisatrice :

Rencontre avec Maggie Gyllenhaal au Festival Lumière

Léda approche la cinquantaine et s’offre quelques jours de vacances sur une île grecque. Elle a deux filles qu’elle ne voit plus et se sent coupable de cet abandon. Progressivement, la solitude, l’arrivée de voisins bruyants sur la plage et une étrange disparition vont emmener le récit vers un maelström personnel et intime dévastateur. Adapté d’un roman d’Elena Ferrante (Poupée volée), le film porte l’empreinte de l’écrivaine napolitaine et réfléchit sur l’amour, le statut des femmes et leur place dans la société, en racontant  les sacrifices que Leda a dû faire pour s’accomplir. Mais si Lost Daughter est le récit d’un empowerment féminin, c’est surtout l’affirmation d’une voix singulière, celle de la cinéaste. Le film se lance 
d’abord sur les rails du genre : une femme seule sur une île grecque ;  la caméra qui laisse planer le sentiment diffus d’être observée ; la  disparition d’une enfant… Voyeurisme, vertige existentiel, tempo lent et décors vidés : on se croirait dans un film d’Antonioni ou dans un thriller racé des années 70. Jusqu’à ce que, tout à coup, par des allers-retours temporels, Gyllenhaal explose son récit en mille morceaux. C’est de cet éparpillement que va naître le vrai drame porté par une Olivia Colman extraordinaire (Jessie Buckley ne l’est pas moins) et par un sens du romanesque qui excuse quelques faiblesses. En un film, Gyllenhaal devient une cinéaste à suivre.


Que les fervents lecteurs de L'amie Prodigieuse se rassurent : cette version série démarre bien [critique]