Ridley Scott
ABACA PRESS

Tony Scott s'est suicidé en 2012, à l'âge de 68 ans, alors qu'il souffrait d'un cancer...

Au fil d'une longue interview avec le magazine américain The Hollywood Reporter, le réalisateur Ridley Scott revient aujourd'hui sur ses succès (House of Gucci) et échecs (Le Dernier Duel) de l'année 2021, en résumant ainsi sa vision du 7e art et du Box-office : "En fait, on sait que dalle !"

Et puis en retraçant sa carrière, le cinéaste britannique anobli par la Reine en 2003, se souvient de son frère et confrère, Tony Scott. Le réalisateur de Top Gun a mis fin à ses jours en 2012, à l'âge de 68 ans, en sautant du pont Vincent Thomas de San Pedro à Los Angeles. Une blessure qui ne quitte jamais Ridley, qui semble se reprocher la tragédie : "Il ne l'aurait peut-être pas fait si j'avais été là..." dit-il à THR. "Je n'ai été absent qu'un mois. Nous étions très proches."

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Car Ridley Scott - qui a aussi perdu son frère aîné, Frank, en 1980, alors qu'il avait rejoint la marine marchande - savait Tony fragile, depuis quelques temps. Depuis qu'il faisait face à nouveau à la maladie. En effet, toute sa vie le cadet de la fratrie a dû lutter contre des cancers. Le premier dès l'âge de 21 ans. Un cancer des testicules "vaincu à l'époque grâce à une forme de chimiothérapie précoce et extrêmement puissante", se souvient Ridley, qui raconte que Tony "s'est rétabli de façon spectaculaire", devenant un passionné d'alpinisme, escaladant deux fois le mont El Capitan, dans le parc de Yosemite. Puis Le cancer est réapparu alors que le cinéaste venait de passer le cap de la soixantaine.

Et cette fois, il ne s'en est sorti que par l'ablation de la moitié du bassin. "Du coup, il ne pouvait plus du tout grimper", reprend Ridley Scott. "Je pense qu'il sentait que quelque chose lui avait été retiré sur le plan psychologique. Je le surveillais de très près et j'étais conscient que ça n'allait pas... Et c'est à ce moment-là que je l'ai perdu".