Avengers endgame
Marvel

Le producteur de The Boys admet que "ce n'est pas pour lui..."

À l'affiche du nouveau Steven Spielberg, dans un film qui change de ses délires habituels, Seth Rogen, geek assumé et fan de pop-cutlure devant l'Eternel, avoue qu'il ne regarde pas du tout les films du MCU.

Dans une nouvelle interview avec le magazine Total Film, il explique qu'il n'est pas dans la cible, tout simplement, parce que trop adulte :

"Je pense que Kevin Feige est un gars brillant, et je pense que beaucoup des cinéastes qu'il a embauchés pour faire ces films sont de grands cinéastes. Mais moi, tant que personne qui n'a pas d'enfants… Je ne suis pas trop dedans. Parce que c'est plutôt destiné aux enfants, non ? Il y a des moments où je ne réfléchis pas et où je peux regarder un de ces films. Mais en tant qu'adulte sans enfants, je finis toujours par me dire : "Oh, ce n'est tout simplement pas pour moi !"

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C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles Seth Rogen a décidé de lancer la série The Boys. Il voulait que les adultes aient leur propre monde de super-héros avec une perspective plus mature. Mais le producteur n'y voit pas vraiment un concurrent :

"Vraiment, sans Marvel, The Boys n'existerait pas. Ou ce ne serait pas intéressant d'ailleurs. Je suis parfaitement conscient de cela. Je pense juste que s'il n'y avait que Marvel [sur le marché], ce serait mauvais. Heureusement, ce n'est pas le cas - clairement."

Seth rogen dans The Fabelmans
Amblin

Et pour analyser cette période de l'omniprésence des super-héros à l'écran, Seth Rogen prend l'exemple de l'ère des westerns à Hollywood. "Est-ce qu'il y a un moment dans l'histoire où un groupe de cinéastes s'est assis pour se demander : "Pensez-vous que nous ferons un jour un film qui ne soit pas un western ? S'il n'y a pas de chapeau, d'arme à feu et de calèche, les gens n'iront plus le voir..." 

Il confie quand même que la situation est un peu différent au XXIe siècle, avec deux façons de voir les films : "Malheureusement, nous avons maintenant deux domaines distincts : il y a le divertissement audiovisuel mondial et il y a le cinéma. Ils se chevauchent encore de temps en temps, mais cela devient de plus en plus rare. Et je crains que la domination financière de l'un ne soit utilisée pour marginaliser et même minimiser l'existence de l'autre..."