Coraline
Universal Pictures International France

L'adaptation du roman pour enfant en animation est spectaculaire.

Que les sceptiques soient rassurés : Henry Selick, le papa de L’étrange Noël de M. Jack, est bien de retour ! Les premières bandes-annonces de Coraline n’avaient peut-être pas séduit tout le monde en dévoilant un monde féérique qui délaissait toute noirceur, l’habituelle marque de fabrique du bricoleur Selick. Le mal est réparé avec ces nouvelles images : la petite Coraline (doublée par Dakota Fanning) découvre toujours un monde parallèle dans lequel ses parents sont plus attentifs mais celui-ci va vite se révéler très inquiétant. La musique du français Bruno Coulais, elle, colle parfaitement à l’ambiance.

Voici notre critique : Pour profiter pleinement de Coraline, il faut impérativement le voir dans une salle qui le projette en 3D. Dès le prégénérique, l’intérêt du procédé saute littéralement aux yeux sous la forme d’une aiguille qu’une main filiforme utilise pour rafistoler une poupée et lui coudre des boutons à la place des yeux. L’effet de relief est si puissant qu’il provoque un réflexe de recul à chaque fois que l’aiguille s’approche ! Tout au long du film, la 3D s’impose comme le complément idéal pour valoriser l’animation image par image. Jamais Neil Gaiman n’avait aussi bien réussi dans ce registre, qui emprunte beaucoup à Lewis Carroll. De son côté, Henry Selick a trouvé de quoi démontrer la vraie dimension de sa vision, poétique, sombre et inquiétante.