Choix n°1 : Lost River de Ryan Gosling, avec Christina Hendricks, Reda Kateb...Synopsis : Dans une ville qui se meurt, Billy, mère célibataire de deux enfants, est entraînée peu à peu dans les bas-fonds d’un monde sombre et macabre, pendant que Bones, son fils aîné, découvre une route secrète menant à une cité engloutie. Billy et son fils devront aller jusqu’au bout pour que leur famille s’en sorte.L'avis de Première : Son titre définitif est joliment poétique, mais Lost River portait mieux son working title : How to catch a monster. Le premier film de Ryan Gosling évoque un train fantôme, peuplé de monstres et de mort-vivants, de fantasmes et de visions cauchemardesques nés d’un imaginaire d’enfant – perturbé le gamin, mais gamin quand même.Contrairement à ce que laissaient penser les différentes versions du synopsis auxquelles on ne comprenait rien, la trame de Lost River est limpide. Dans la banlieue sinistrée de Detroit (dont la moiteur et la chaleur de l’été évoquent plutôt la Louisiane), des villes entières sont désertées de leurs habitants asphyxiés sous les dettes et les maisons croulent et brûlent. Parmi les derniers survivants du quartier, une mère célibataire (superbe Christina Hendricks) et ses deux fils luttent pour leur survie. Pour la mère, la lutte passera par une (très étrange) forme de prostitution, pour le fils aîné (Iain de Caestecker, clone de Gosling), par un combat contre ses démons. Cliché ? Naïf ? Puéril ? Absolument. Comme le sont les grands contes pour enfants, qui laissent parfois des images indélébiles en tête. (lire la suite ici)Bande-annonce :  Choix n°2 : Cake de Daniel Barnz, avec Jennifer Aniston, Sam Worthington...Synopsis : Claire Bennett va mal. Il n'y a qu'à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu'elle fait un geste pour comprendre qu'elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif. Cassante et parfois même insultante, Claire cède à l'agressivité et à la colère avec tous ceux qui l'approchent. Son mari et ses amis ont pris leurs distances avec elle, et même son groupe de soutien l'a rejetée.Profondément seule, Claire ne peut plus compter que sur la présence de sa femme de ménage Silvana, qui supporte difficilement de voir sa patronne accro à l'alcool et aux tranquillisants. Mais le suicide de Nina, qui faisait partie de son groupe de soutien, déclenche chez Claire une nouvelle fixation. Tout en s'intéressant à la disparition de cette femme qu'elle connaissait à peine, Claire en vient à s'interroger sur la frontière ténue entre vie et mort, abandon et souffrance, danger et salut. Tandis qu'elle se rapproche du mari de Nina et de leur fils, Claire trouvera peut-être un peu de réconfort.L'avis de Première : À la suite d’un accident qui a coûté la vie à son fils, Claire, pétrie de chagrin et de colère, souffre de douleurs chroniques l’obligeant à prendre des médicaments dont elle est accroc. Seule sa femme de ménage, qui la trimballe en voiture en position horizontale comme si elle était déjà morte, la supporte encore. Le jour où l’une des femmes de son groupe de soutien se suicide, Claire, poussée par une curiosité tordue, rend visite au mari veuf. Coproductrice du film, Jennifer Aniston sacrifie son balayage californien pour faire la tronche dans Cake et s’offrir une perf tout en grimaces, à contre-emploi de ses rôles de filles sympa. Moche et drôlement sarcastique, force est de reconnaître qu’elle arrive à déjouer les pièges attendus du pathos. Et finit par remporter sa part du gâteau.Bande-annonce :  Choix n°3 : Pourquoi j'ai pas mangé mon père de Jamel Debbouze, avec les voix de Jamel Debbouze, Melissa Theuriau...Synopsis : L’histoire trépidante d’Edouard, fils aîné du roi des simiens (les pré-humains), qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même... l’espoir. Généreux, il veut tout partager, révolutionne l’ordre établi, et mène son peuple avec éclat et humour vers la véritable humanité... celle où on ne mange pas son père.L'avis de Première :  Le premier film de Jamel est un projet vieux d’un quart de siècle, adaptation d’un petit bouquin de Roy Lewis à la portée universelle sur lequel le comique français est arrivé il y a sept ans et qu’il a fini par porter sur ses épaules. Qu’il a réussi, même, à transformer en récit autobiographique. Filmé en motion capture, ambitieux et techniquement assez abouti, Pourquoi j’ai pas mangé mon père est entièrement bouffé par l’acteur-réalisateur, qui ne laisse aucune place aux seconds rôles ou bien les cantonne à des imitations grotesques (le singe inspiré de Louis de Funès est carrément embarrassant) et fait le show comme sur la scène du Comedy Club, un soir où il ne serait pas très en forme. Le scénario est bancal, les vannes paresseuses, le rythme pas tenu : pas sûr que le nom et l’aura de Jamel suffisent à faire de cette comédie familiale le grand divertissement rassembleur qu’il se doit d’être pour rentabiliser son budget faramineux.    Bande-annonce :   Voir les autres sorties ciné de la semaine ici