J.C. Chandor a déboulé par surprise à Hollywood avec un drame social implacable, la chronique définitive du grand krach boursier qui a plongé le monde dans la crise en 2008. C'était Margin Call. On soupçonne le cinéaste surdoué de toucher encore aussi juste avec A Most Violent Year qui, sous des airs de vigilant étouffant, chronique en réalité l'obsession d'un chef d'entreprise pour maintenir son business dans un monde corrompu et violent.Le titre fait référence à l'année 1981, une année où la criminalité a atteint des records à New York. C'est ce back ground chaotique que Chandor a choisi pour mettre en scène le combat d'un couple d'entrepreneurs (Oscar Isaac et Jessica Chastain) dans un environnement hostile, qui menace d'anéantir tout ce qu'ils ont construit.Entre sa tragédie quasi shakespearienne de la crise des subprimes et ce thriller suffocant dans une ville au bord du chaos, J.C. Chandor avait pris le large pour filmer Robert Redford seul en mer, à la dérive, dans le superbe All is Lost, étrangement oublié des Oscars. A Most Violent Year pourrait le rappeler au bon souvenir de l'Académie.
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