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Une grande aventure steampunk en forme de course-poursuite estivale avec des héros lycéens.

On va être honnêtes. On hésite un peu à vous raconter l’histoire de Hirune Hime – Rêves éveillés, tant l’efficacité de l’expérience repose sur la fraîcheur et l’innocence. La fraîcheur de la découverte, l’innocence des sentiments. L’excitation d’une aventure estivale. Cela va être dur d’écrire une critique en respectant ce principe, donc, sachez quand même qu’il y a de la magie, des robots géants, un univers steampunk, une courageuse lycéenne, le tout dans une construction gigogne qui autorise des revirements scénaristiques surprenants autour d’une course-poursuite et de secrets industriels...

Art de l’ellipse

On en a déjà trop dit, sans doute (en plus, ça nous arrange, car le film est difficilement résumable). L’art de l’ellipse de Hirune Hime... est remarquable tant il parvient à maintenir en éveil le spectateur dans un jeu constant entre satisfaction et manque. Kenji Kamiyama a fait ses armes sur Jin-Roh – La Brigade des loups ou encore sur l’excellente série animée Ghost in the Shell – Stand Alone Complex, Solid State Society. Loin de la SF hardcore riche en métaux lourds, Hirune Hime – Rêves éveillés commence aussi légèrement qu’une veille de vacances avant de s’achever dans la précipitation d’un mélo familial. Le plaisir de la découverte reste immense : le film recèle en son coeur une leçon sur la créativité en tant que pouvoir magique (sans jamais être aussi mièvre que cette phrase-là), et c’est ce souvenir qui nous restera.