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Pourquoi y aller ? Pour les fêtes, l’Opéra de Paris propose chaque fin d’année une valeur sûre des ballets classiques à voir en famille. Après Raymonda l’an dernier, c’est de nouveau Rudolph Noureev le magicien de cette chorégraphie, inspirée de Petipa, sur la musique de Tchaikovski et d’après un conte allemand d’Hoffmann. Le chef d’œuvre est absolu : enchantement des mélodies, nostalgie de l’enfance, emprunts viennois à Mozart, orientalisme coloré, avec cette légèreté qui passe de l’humour au fantastique. Le plus : De ce célèbre conte de Noël, dans lequel une jeune fille, Clara, reçoit de son parrain une marionnette casse-noisette, avant de sombrer dans un sommeil peuplé de rêves où apparaît un prince charmant, puis de cauchemars peuplés de rats sauvages, Noureev réalise une véritable aventure initiatique où l’héroïne recherche dans la figure du parrain magicien celle de son bien-aimé. Le monde des adultes prend des allures de carnaval funèbre et monstrueux, et l’imaginaire de la petite fille recrée le monde. Au final : Un ballet fantastique qui permet d’admirer des ribambelles d’enfants dansant, les petits rats, ainsi que des duos à la technicité redoutable et des mouvements d’ensemble qui magnifient le corps de ballet. Etoiles, premiers danseurs, sujets, ils sont tous parfaits, dans des décors somptueux. Une preuve encore que la France aime les artistes russes, et qu’elle les célèbre en beauté. Opéra Bastille jusqu’au 9 janvier >> Plus d'infos sur Casse-NoisettePhoto Sébastien Mathé