Les 10 meilleurs films produits par A24
A24

C’est le studio cool de New York, le Maison Kitsuné du cinéma. Ils distribuent, ils labellisent, ils embellissent. Et quand ils produisent eux-mêmes, comme avec Civil War, ça ressemble à quoi ? Ça ressemble à ça.

10 - Moonlight de Barry Jenkins (2016)

La toute première prod : sens de l’époque, dealers gentils, gays black in love, traitement Wong Kar-Wai de la caméra, gros plans cotonneux et glam partout. Aux Oscars, le film l’emporte sur le Technicolor (trompeur) de La La Land. Tout commence ici.

Moonlight oscar
A24

9 - The Lighthouse de Robert Eggers (2019)

Si Bergman avait aimé Lovecraft, il aurait pu filmer ce phare, cette mouette et les moustaches de Willem Dafoe et Robert Pattinson. Typique stratégie du label : après avoir distribué The Witch, ils récupèrent le second Eggers en cours de production.

The Lighthouse Willem Dafoe et Robert Pattinson
Universal Pictures International France

8 - Earth Mama de Savanah Leaft (2023)

Une mère célibataire se bat pour la garde de ses enfants face à un système si tatillon qu’il la poussera à replonger dans la dope. La seule fois qu’A24 n’aura joué ni la carte chic ni la carte cool. Ici, c’est âpre et dur. Pas fous, on ne les y reprendra pas de sitôt.

Earth Mama
A24

7 - Everything Everywhere All at Once de Daniel Scheinert et Daniel Kwan (2022)

Le film a autant de détracteurs (qu’est-ce que c’est que ces pierres qui parlent ?) que de fans, mais c’est le jeu quand on va loin dans le tout est permis. Le multiverse ne sera plus jamais pareil après ça.

Everything Everywhere All at Once va enfin sortir en France
A24

6 - Beau is Afraid d'Ari Aster (2023)

La première heure de parano post-Polanski ressemble à du Tex Avery sous acide, mais tourné en live. La suite, à du Terry Gilliam filmé par PTA. Une odyssée psychanalytique parfois au bord du vide, souvent à un cheveu du trop-plein, mais toujours sidérante.

GALERIE
ARP Selection

5 - Civil War d'Alex Garland (2024)

Le passage au stade supérieur (budget + succès) aurait pu être Beau, il sera plutôt Civil, une invasion de Maison-Blanche étant (toujours ?) plus efficace qu’un pénis géant. En immersion avec ses reporters, le film aligne les morceaux de bravoure irrespirables.

Civil War
Metropolitan FilmExport

4 - Val de Leo Scott et Ting Poo (2021)

Papa Val Kilmer a subi une trachéotomie, alors son fils le remplace pour l’une des voix off les plus émouvantes de l’histoire du docu biographique. À l’écran, les home movies du jeune Val, tournés avec son frère disparu. Un film de famille sans pareil.

Val
Amazon Studios

3 - Midsommar d'Ari Aster (2019)

Un folk horror ensoleillé par l’auteur maison Ari Aster. Vingt premières minutes anthologiques, malaise constant, perf aveuglante de Florence Pugh. Sans les initiales d’Aster, la compagnie s’appellerait A22.

Midsommar - Florence Pugh
Metropolitan FilmExport

2 - Uncut Gems de Benny & Josh Safdie (2019)

A24 ayant choisi de ne pas être basé à LA, ils ne pouvaient pas manquer de récupérer les frères Safdie, héros/hérauts de l’industrie new-yorkaise, pour plus de 135 minutes de film noir en surtension, avec Adam Sandler en version ashkénaze du Pacino 70s.

Uncut Gems
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1 - Iron Claw de Sean Durkin (2023)

Grand film, puissance (mélo)dramatique, casting mille étoiles, tout y est, sauf (bizarrement) la campagne Oscars qui s’imposait. Le plus beau film sur la toxicité du "patriarcat blanc" aura été celui qui montre ce qu’elle fait aux petits Blancs eux-mêmes.

Harris Dickinson, Zac Efron, Stanley Simons et Jeremy Allen White dans Iron Claw
Metropolitan Film Export

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